Bandes enherbées, haies et agroforesterie pour compenser la présence des éoliennes

Pour compenser la mise en place d'éoliennes, Engie Green continue la mise en place "d'équivalences écologiques", notamment dans la région Champagne-Ardenne. Photo : DR

Pour compenser la mise en place d'éoliennes et autres systèmes de production d'énergies renouvelables, Engie Green continue la mise en place "d'équivalences écologiques", notamment dans la région Champagne-Ardenne. 

En 2017, Engie Green présentait le premier bilan de compensation écologique de ses parcs éoliens champardennais. À ce moment, pour compenser 73 éoliennes présentes dans 11 parcs éoliens, 13 buissons ainsi que 4,8 km de haies avaient été plantés. Quatre ans après, Jacky Desbrosse, président des Chasseurs du Grand-Est, Benoît Collard, secrétaire général de l’association Symbiose, Stéphane Bellenoue, directeur du CIPE Sud-Champagne et Cédric Barbary, responsable du pôle biodiversité d’Engie Green, dressent le bilan des avancées sur le terrain.

Sur la base de ce modèle d’équivalence écologique, un ensemble de mesures a été déployé depuis 2016. Il s’agissait de mettre en place des compensations pour 75 éoliennes, soit l’équivalent de 150 ha de jachère, mais en allant bien au-delà de la compensation des impacts résiduels identifiés lors de l’étude d’impact des projets.

33 agriculteurs impliqués

Cette compensation écologique est mise en œuvre sur les parcelles de 33 agriculteurs. Au total, on enregistre 67 actions écologiques dont les semis de 15 km de haies, 17 km bandes enherbées et 5 km de bandes de bouchons. Par ailleurs, 14 000 arbres et arbustes ont été plantés sur les seuls départements de la Marne et de l’Aube. De plus, dans les Ardennes, Engie Green vient de développer un partenariat avec un agriculteur pour le développement de 18 ha d’agroforesterie.

Il faut savoir que, pour toutes ces actions, Engie Green indemnise les agriculteurs pour l’emprise, l’implantation et l’entretien des aménagements. Un engagement contractuel renouvelable de dix ans est signé entre les parties. Tout agriculteur qui se situe à proximité d’un parc éolien d’Engie Green à compenser, même à 20-25 km de ce dernier, peut se porter candidat.

Préserver les rapaces et les chauves-souris

Pour aller plus loin dans la préservation de la biodivertsité, depuis 2019, "la société utilise les drones et l’intelligence artificielle pour géolocaliser les nids de busards à proximité des parcs éoliens. En 2019, en Champagne-Ardenne, 30 km2 ont été survolés et plus de 30 000 photos ont été prises pour interprétation."

Autre exemple, l’outil digital "OptimBat". Mis au point par Engie Green, il offre la possibilité, sur la base de données collectées en amont sur le terrain, de proposer un bridage chiroptère optimal dès la mise en service de parcs, en plus des techniques d’effarouchement.

La biodiversité : 15 % des dépenses de développement

Des pratiques qui vont avec les attentes des français puisque 8 Français sur 10 se déclarent concernés par la biodiversité et "86 % pensent que cet enjeu est compatible avec le développement des énergies renouvelables", d’après une étude réalisée en 2021 par Engie et Ifop.

Comme l’explique Cédric Barbary, responsable du pôle biodiversité d’Engie Green : "la biodiversité fait partie intégrante de l’ADN de notre activité renouvelable, de nos processus et de nos modèles économiques : c’est 25 % du temps de développement d’un projet, 15 % des dépenses de développement, hors Capex, et sept écologues dédiés chez Engie Green. C’est très significatif !"

Retour des rapaces et des papillons

Pour lui, "si l’on met en balance les impacts positifs et négatifs, je crois qu’on peut affirmer sans hésitation que le développement des énergies renouvelables a globalement un impact positif sur la biodiversité. Les impacts négatifs sont plutôt faibles, un seul chat peut tuer jusqu’à 100 fois plus d’oiseaux et de chauve-souris par an qu’une seule éolienne et une baie vitrée 200 fois plus !"

S’il devait citer les impacts positifs, il prendrait l’exemple des parcs solaires. "On y observe souvent un retour des papillons, des rapaces qui viennent chasser et de la présence de nombreux passereaux qui nichent au sol ou dans les haies et bosquets préservés dans l’enceinte du parc."

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