Anticiper le risque de montée à graines des betteraves à sucre

Cette montée à graines est liée aux conditions météorologiques après le semis, d’où l’importance de s’en préoccuper le plus tôt possible

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Les betteraves à sucre sont cultivées pour leur racine et leur montée à graines est redoutée par les planteurs.

>>> Quels sont les risques encourus si les betteraves montent à graines ? L’institut technique de la betterave (ITB) souligne, dans une note sur l’anticipation du risque de montée à graines des betteraves :

  • La montée à graines favorise la production de semences viables contaminant le sol pendant plusieurs années.
  • Ces semences de betteraves deviennent des adventices pour les cultures suivantes.
  • C'est pourquoi, chaque année, les planteurs s’évertuent à les sortir du champ.

>>> Mais pourquoi ces résidus montent à graines ? Il est utile de rappeler que la betterave est une plante bisannuelle, elle ne fleurit qu’en deuxième année de culture. Mais cette montée à graines est liée aux conditions météorologiques après le semis, d’où l’importance de s’en préoccuper le plus tôt possible. L’institut rappelle le mécanisme physiologique qui induit cette floraison :

  • La vernalisation déclenche le processus de montée à graines. Elle a lieu lorsque la plante subit un cumul de 17 jours (non-consécutifs) de températures en dessous de 5°C à compter du semis et jusqu’au 90e jour de végétation.

Mais ce processus est réversible si le processus de dévernalisation est déclenché :

  • La dévernalisation (qui stoppe la vernalisation) a lieu lorsque que l’on enregistre un cumul de 7 jours (non-consécutifs) au-delà des 25°C entre le 60e jour et le 120e jour de végétation.

La vernalisation est systématique dans toutes les régions

>>> Quelles données pour se prémunir de la vernalisation ? Grâce aux relevés météorologiques des trois dernières décennies, il est « facile » d’observer que la vernalisation est systématique dans toutes les régions.

En revanche, le processus de dévernalisation ne l’est pas. Pour un semis réalisé le 14 mars, le littoral des régions Normandie et Hauts-de-France, peine à avoir un cumul suffisant de jours au-delà des 25°C pour que le processus de dévernalisation s’opère.

>>> Quels conseils appliquer ? Ainsi plus les semis sont précoces et plus les risques de monter à graines sont importants. Aussi, il est recommandé un semis plus tardif (au-delà de la fin mars) dans ces régions, afin de s’affranchir en partie du problème.

>>> Quelle évolution avec le réchauffement climatique ? Dans sa note, l’ITB fait toutefois le constat qu’en tendance, avec le réchauffement climatique, pour les semis de la mi-mars, le risque d'une montée à graines est en déclin sur les 30 dernières années de relevés météorologiques.

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