Damien Normand est agriculteur à Saint-Amand-les-Eaux, dans le Nord. Il élève des volailles et, à ce titre, est particulièrement sensible à l’apport protéique non OGM pour ses animaux. Depuis plusieurs années, il essaie donc la culture du soja et, à l’écouter, avec succès. Il cultive la variété Commandor, de précocité 000 et qui produit dans ses limons jusqu’à 38 q/ha.
Un succès toutefois obtenu dans des circonstances de forte pression aviaire. En effet, les corneilles, et surtout les pigeons, affectionnent particulièrement le soja.
Bâchage pour un bon démarrage
Il témoigne : « Je travaille avec un collègue, Bastien Vandesonpele. Ce sont ses parcelles qui accueillent notre soja. Je sème 700 000 graines, autant que possible vers le 20 avril, au semoir à céréales. Je roule immédiatement, j’applique l’herbicide de prélevée, puis je bâche à l’aide de P17. Les conditions de démarrage sont tellement améliorées que j’en garde le bénéfice jusqu’à la fin. Je recrée en quelque sorte le milieu d’origine de cette plante chinoise. »
« En plus du désherbage, le binage permet de préserver, comme le veut l’adage, l’humidité du sol. Un voisin a essayé sans protection, il a vu son champ littéralement dévoré par les pigeons, raconte-t-il. Au prix du soja non OGM, l’intérêt du P17 est évident. Je recommence en 2023, avec bâchage bien sûr, en semant mes propres graines inoculées à la bétonnière. Mais pour développer la culture, il est nécessaire d’envisager un bâchage combiné au semis, comme le permet le semoir Samco par exemple. »
