Vigilance quant aux négociations sur le Brexit

Photo : Victority/Fotolia

Les prix mondiaux du sucre ont fortement baissé depuis le début de l’année, une tendance qui pourrait se poursuivre si la production de sucre dépasse la consommation en 2017/2018 estime FranceAgriMer à l’issue du conseil spécialisé de la filière sucre réuni le 27 juin 2017. En effet après deux années de déficit, l’ISO (International sugar organization) table sur une production de 178,5 millions de tonnes, soit 3 millions de plus que la consommation mondiale.

Selon FranceAgriMer, les prévisions de production sont bonnes au Brésil et le continent asiatique pourrait produire 8 millions de tonnes de plus qu’en 2016-2017 en raison des hausses attendues en Inde et en Thaïlande. En effet, le directeur général de la fédération des coopératives sucrières indiennes estime que la production indienne pourrait atteindre les 25 MT, soit une hausse de 25 %. Le prix du baril de pétrole, en deçà des 50 dollars pèse aussi sur le marché du sucre.

Sur le plan de la campagne européenne, FranceAgriMer indique que les épisodes de gel tardif dans le nord de l’Union européenne, notamment en Allemagne, auraient eu un impact limité sur le potentiel des rendements en betteraves pour la récolte 2017, selon la Commission européenne qui maintient à ce stade des prévisions de rendement dans la moyenne des cinq dernières années. En France, les semis de betteraves pour la récolte 2017 ont été réalisés dans de bonnes conditions. L’état des cultures est correct en dépit d’un mois de mai particulièrement sec. Selon les premières estimations de surfaces, encore variables selon les sources, les semis couvriraient plus de 470 000 ha dont 450 000 ha environ destinés à la production de sucre.

Les enjeux du Brexit

Un point important a été évoqué à l’occasion du conseil spécialisé, notamment celui des négociations avec le Royaume-Uni dans la perspective de son retrait de l’UE.

Outre les enjeux financiers concernant le futur budget de la Pac, le maintien des flux d’échanges et les accords commerciaux constitueront un volet important des négociations à venir. Le Royaume-Uni est importateur net de sucre et d’éthanol, les flux entre l’Union européenne et le Royaume-Uni sont loin d’être négligeables.  La mise en place de barrières tarifaires pourrait ainsi entraîner une déstabilisation du marché européen, avec le report de livraisons intra-européennes jusqu’alors destinées au Royaume-Uni vers les autres pays de l’Union européenne.

À l’issue de la sortie du Royaume-Uni de l’UE, il pourra négocier seul ses accords de libre-échange avec des pays tiers. Aussi FranceAgriMer souligne que l’Union devra se prémunir face au risque de voir du sucre ou de l’éthanol de pays tiers, notamment du Brésil ou des États-Unis, rentrer sur son territoire via le Royaume-Uni.

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