Par la voix du ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, le Gouvernement annonce la création d’une soixantaine de retenues d’eau entre 2019 et 2022 afin de mieux gérer l’irrigation des parcelles en période de sécheresse. « On ne va pas regarder l’eau tomber du ciel pendant 6 mois et la chercher les 6 autres mois de l’année, a commenté le Ministre. Ce sont les conditions nécessaires à la protection de l’agriculture française et à sa résilience », a-t-il ajouté. Ces projets de territoires devront se faire en partenariat avec les associations écologiques. Il a par ailleurs annoncé qu’un groupe de travail avait été constitué afin de plancher sur un système d’assurance généralisé, promettant ainsi la solidarité de l’État face à la prégnance des aléas climatiques.
Par ailleurs le ministre a indiqué que la Commission européenne avait donné son feu vert au déblocage d'un milliard d’euros qui seront versés aux agriculteurs par anticipation au titre des aides Pac afin qu’ils puissent faire face aux conséquences de la sécheresse. En cette fin de mois d'août, 94 départements sont placés en vigilance ou en alerte et 87 sont concernés par des mesures de restrictions d'eau.
Autre sujet « brûlant » de l’été, la multiplication des arrêtés municipaux anti-pesticides à proximité des habitations. Le ministre a tenu à rappeler que les parcelles agricoles étaient là avant la construction des lotissements et de poursuivre en signifiant « qu’on en demandait beaucoup aux agriculteurs ». Sur ce point il a annoncé la mise en place de chartes territoriales discutées entre riverains, agriculteurs et élus sous l’autorité du préfet afin que des zones d’épandages soient définies. Faute d’accord, il y aurait alors la mise en place de zones de non-traitement de quelques mètres.