Une situation à l’exportation pas si dramatique

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la situation française est atypique. Une récolte catastrophique tant en quantité qu’en qualité. Mais à la lecture des bilans de FranceAgriMer en ce début d’année, il faut souligner une chose. La baisse de production et de qualité n’engendre pas une situation tendue au niveau des bilans, le stock de report anticipé est celui de la moyenne quinquennale à savoir 2,6 millions de tonnes.

« Nous serons capables d’exporter plus de 4 millions de tonnes de blé tendre comme prévu, on ne prévoit pas d’importations conséquentes et le marché intérieur est capable de travailler avec les produits disponibles », explique Rémi Haquin, président du conseil spécialisé de la filière céréalière de FranceAgriMer.

« Compte tenu de la situation, on ne s’en sort pas si mal, même si les prix à la production sont très faibles », précise-t-il.

À l’issue du conseil spécialisé de la filière qui se tenait hier, FranceAgriMer a relevé de 100000 tonnes le poste des exportations pays tiers pour la campagne 2016/2017 à 4,8 millions de tonnes.

Blé tendre : une situation à l’exportation pas si dramatique. © Ralf Gosch/Fotolia

Au 31 décembre 2016, 2,4 millions de tonnes ont été exportées (contre 4,6 Mt en 2015 à la même date). Ces embarquements de blé français se sont principalement faits en direction de l’Algérie (1 million de tonnes) et de l’Afrique sub-saharienne (800000 tonnes). Sur ces deux principales destinations, la baisse en volume par rapport à la campagne précédente est respectivement de 53% et de 33%, ce qui constitue une baisse de valeur très importante compte tenu des volumes engagés.

Pour la suite de la campagne, l’Algérie sera l’objet de toutes les attentions.

« Nous ne serons pas capables de satisfaire le marché algérien comme d’habitude. Mais il faudra regarder ce que font nos concurrents. Nous pensions que des pays comme l’Argentine et les États-Unis seraient très présents sur le marché algérien, mais il semble que cette concurrence est moins présente que prévue », analyse Olivia Le Lamer, responsable de l’unité grandes cultures.

La situation européenne est un peu différente. Les volumes exportés sont supérieurs à ceux de l’an passé à la même date mais avec un disponible qui s’est largement contracté par rapport à l’an passé, à savoir 24 millions de tonnes contre 32,7 Mt l’an passé. Quels pays profitent de cette dynamique ? Essentiellement les pays du centre de l’Europe, Roumanie et Hongrie qui ont fait une belle récolte. 

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