Les récoltes de pommes de terre battent leur plein, selon la lettre hebdomadaire de l’interprofession (CNIPT), environ 50% des surfaces ont été récoltées à la fin septembre. Selon cette même note, sur 240 parcelles échantillonnées, les rendements sont légèrement en dessous de la moyenne quinquennale (- 4,3 %). Cette tendance semble s’observer au niveau européen, chez les grands pays producteurs, (- 9,2 % en Allemagne et - 10 % en Pologne), sous l’effet combiné des baisses de surfaces et de rendements.
Concernant les prix, les pommes de terre profitent de la hausse inflationniste qui touche la plupart les denrées alimentaires. La note de conjoncture de la filière précise que cette hausse se justifie par l’ensemble des coûts que la filière doit subir (coûts des intrants tels que les engrais et les produits phytosanitaires ; mécanisation ; emballages, supports de manutentions, coûts de l’énergie, coût du transport…). Elle rappelle par ailleurs que la pomme de terre reste à des niveaux de prix accessibles.
La consommation de pomme de terre toujours fragile
Du côté de la consommation, le CNIPT évoque "un démarrage timide de la campagne 2021-2022". En effet les achats des ménages sont inférieurs de l’ordre de 9 % en volume, comparativement à la moyenne des trois dernières campagnes. La note précise, que la période estivale est moins propice aux achats de pommes de terre et que l’entrée en vigueur du pass sanitaire a pu pénaliser les lieux d’achats et de consommation.
Séduire des nouveaux consommateurs
En vue de séduire des nouveaux consommateurs, et notamment la tranche d’âge 18-34 ans, le CNIPT a imaginé et produit une websérie mettant en avant des recettes adaptées au mode de consommation des millénnials. Cette campagne a bénéficié des fonds de soutien européens. Cette campagne, baptisée "Campagne Potato Dream", a été récompensée au "grand prix de la communication", et a permis, selon le CNIPT, de générer 34 millions de contacts sur le compte Instagram.