Une forte baisse de la production de blé tendre attendue

Cette semaine les cabinets Agritel et ODA ont publié leurs perspectives de production pour la campagne 2016. Des prévisions assez peu optimistes. Pour Agritel, le chiffre avancé est de 37,26 millions de tonnes au 25 juin, soit une baisse de 9,2% par rapport à la récolte 2015 qui était record et tutoyait les 41 millions de tonnes (selon FranceAgriMer). Cette estimation est réalisée sur la base de comptages réalisés entre le 20 et le 24 juin à travers les principales régions productrices (13 départements visités sur les régions Normandie, Picardie, Champagne-Ardenne, Bourgogne, Centre et Poitou-Charentes).

Une baisse de la production de blé tendre attendue. © H.Sauvage/Pixel Image

Le rendement moyen est estimé à 7,09 t/ha, en baisse de 10,4% par rapport à 2015. « L’importante surface cultivée, évaluée à 5,25 millions d’hectares (un plus haut depuis 80 ans) permet de compenser une partie de la forte baisse de rendement attendue », a commenté Michel Portier. Une autre estimation sera réalisée une fois la récolte passée.

Sur le plan de la qualité, Sébastien Poncelet, du cabinet Agritel, estime qu’à ce jour les régions plus tardives comme la Normandie et la Picardie s’en sortent mieux que les régions plus précoces, le Centre notamment. Autre élément de questionnement, la protéine. « Il y a eu globalement plus d’apports d’azote cette année, et comme le potentiel de récolte ne cesse de chuter depuis le début du mois de mai, peut-être que le taux de protéines sera supérieur », s’interroge l’analyste.

 

Les problèmes qualitatifs seraient liés aux fusarioses type graminearum (risque DON) et nivale (sans risque de DON).  © N. Chemineau/Pixel image

Une production à 35 millions de tonnes ?

Du côté du cabinet ODA, les estimations de production sont moins optimistes, puisqu’il avance le chiffre de 35 millions de tonnes. Un chiffre obtenu sur la base du "modèle rendement" d’ODA, ajusté en tenant compte des résultats des différentes études menées auprès de leurs adhérents. ODA indique que sur la base de comptage des épis et des grains, il y aurait une forte hétérogénéité en fonction des régions. « D’une manière générale, les régions les plus impactées seraient le Centre, l’Est, le Nord et l’Ile-de-France ».

Quant à la question de la qualité, ODA indique qu’elle serait au rendez-vous dans le sud de la France, et sur les façades atlantique et de la Manche. Les problèmes qualitatifs seraient liés aux fusarioses type graminearum (risque DON) et nivale (sans risque de DON). Quant aux autres critères qualitatifs, ODA estime qu’il est prématuré de tirer des conclusions. « Un épisode un peu chaud à partir de maintenant pourrait permettre une amélioration significative des PS, car il faciliterait l’élimination d’une partie des petits grains ». 

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