Une campagne 2019 très satisfaisante pour le pois d’hiver

Selon les premières estimations, les rendements en pois d’hiver ont gagné trois à quatre quintaux sur la moyenne de ces dix dernières années.  Ce protéagineux a donc des chances de se développer davantage.

 

Cette année, le pois d'hiver a réalisé de bons rendements, jusqu'à 65 q/ha dans les terres profondes. Photo : Jung

Pour cette campagne 2018/2019, tous les feux étaient au vert pour le pois d’hiver. Cela s’est traduit par des rendements appréciables. Les dernières récoltes datent du 10 juillet. Selon les premières estimations à l’échelle nationale, ils oscillent entre 45 et 55 q/ha, la moyenne s'approchant des 50 q/ha soit 3 q/ha à 4 q/ha de plus que la moyenne décennale. Dans certains secteurs comme le Nord-Est, la moyenne est même de 55 q/ha avec des pointes à 65 q/ha  dans les terres profondes. Les implantations ont été bonnes dans l’ensemble. Dans le Nord, elles ont eu lieu entre la fin octobre et le début novembre. "L’hiver a été assez clément, spécifie Bastien Remurier, ingénieur régional de Terres Inovia à Châlons-en-Champagne, même si, dans l’Est, le pois a subi quelques stress dus au froid, principal facteur d’apparition de la bactériose. Toutefois, les variétés résistent mieux aujourd’hui, jusqu’à moins 15 °C en moyenne, à condition que les températures basses arrivent progressivement."

Les maladies ont été très limitées cette année, notamment durant la période sensible de la floraison. "Peu de ravageurs ont été signalés, remarque Bastien Remurier, hormis la tordeuse qui a causé quelques dégâts sur le plan qualité. Finalement, les grains se sont remplis avant les coups de chaleur. Le pois d'hiver a donc été peu impacté par le stress hydrique et thermique."

Ces bons résultats vont-ils avoir un impact sur les surfaces de l’an prochain ? Généralement, les surfaces de pois d’hiver représentent un tiers de celles de pois de printemps. Selon les données Agreste, ce dernier a été implanté sur 217 000 ha en 2018, soit pour le pois d’hiver près de 73 000 ha. Les arguments ne manquent pas pour développer cette culture. Elle peut satisfaire ceux qui cherchent à diversifier leur production. Elle s’adapte mieux aux terres légères que le pois de printemps. Cette culture est plus résiliente aux aléas climatiques de fin de cycle. Et elle présente,  comme chacun  sait,  des avantages indirects appréciables, c’est un très bon précédent par les reliquats d’azote qu’elle laisse à la culture suivante. Afin de répondre à ces nouveaux débouchés plus valorisants, les poids de mille grains (PMG) des dernières variétés inscrites sont revus à la hausse. Ils atteignent les 200/210 g contre 230/240 g pour les pois de printemps.

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