Un risque foreurs élevé pour 2018

Qu’on se le dise, les hivers doux que nous connaissons sont favorables au maintien des populations de sésamies dans les parcelles, qu’on retrouve même en Normandie. Il faut savoir que les parcelles non travaillées après récolte sont les plus favorables à la survie des larves. Ces dernières descendent dans les collets, sous le niveau du sol où elles seront bien à l’abri du froid, des auxiliaires, et dans un milieu bien humide. Par ailleurs, même dans les zones inondées, les larves de sésamies, comme les larves de pyrales, semblent peu affectées car restant bien à l’abri dans les tiges. A l’inverse, dans les pieds secs, les larves vivantes sont plus rares.

35% d'attaques en plus

FMC a réalisé une centaine de notations dans les parcelles de maïs du sud-ouest en septembre 2017. Il s’agit de noter la présence des foreurs (sésamie et pyrale) et d’évaluer l’intensité de la fréquence des dégâts sur tiges et épis. Sur la base de ces relevés, force est de constater que l’intensité des attaques a augmenté de 35% en moyenne sur l’ensemble des zones notées en Aquitaine. Dans les secteurs occitans, Tarn et Garonne et Gers, la gravité des attaques de foreurs dans le maïs sont en moyenne au-delà du seuil de nuisibilité, elles progressent de 40% par rapport à 2016.

Dans certaines zones où la présence d’insectes foreurs était faible, comme dans les Pyrénées-Atlantiques et les Hautes-Pyrénées, on dénombre en moyenne 0,7 larves par pied (50% de pyrale et 50% de sésamie). Dans les Landes, la pression est particulièrement élevée à 1,21 larves/pied (80% de sésamie). Plus dans le sud, plus exactement dans la vallée de l’Adour et sud de l’Adour, 0,95 larves/pied sont en moyenne détectées (75% de pyrale). Encore plus préoccupant en Occitanie, les relevés indiquent 1,5 larves/pied (75% de pyrale). Sur la base de ces comptages, FMC estime que cette forte présence de foreur est susceptible d’avoir un impact sur le rendement supérieur ou égal à 7%. Compte tenu du niveau de pression plus élevé en 2017 qu’en 2016, il y a fort à parier que la pression 2018 soit bien présente. Par ailleurs, une étude de la société de zoologie de France indique que les larves de foreurs type sésamie et pyrale peuvent supporter des températures équivalentes à -15°C, donc peu de chance qu’elles aient été détruites cet hiver malgré les 2 épisodes de froid.

Surveiller les vols

L’observation des vols va permettre de suivre les dynamiques des populations afin d’intervenir à la période optimale, afin de toucher le maximum de foreurs en un seul passage. Si nécessaire, il faut intervenir en préventif afin de contrôler la première génération (G1) qui limitera de fait le nombre d’individus de la 2ème. A cette période, le maïs est bien souvent en dessous du stade limite passage de tracteur.

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