L’Insee a publié, le 3 juillet 2020, les comptes de l’agriculture pour l’année 2019. La production agricole a baissé en valeur de 1,6% par rapport à 2018. Une baisse essentiellement liée à celle de la production végétale (-4,3%) tandis que la production animale enregistre une hausse de 2,5%. Dans le détail de la production végétale, la baisse en valeur est essentiellement imputable à la forte baisse de ventes du secteur viticole, conditions climatiques défavorables à la production et léger repli des prix précise le communiqué de l’Insee. À noter aussi une baisse des prix des céréales mais compensée en partie par l’augmentation des volumes. En effet, pour l’année 2019, le solde des échanges extérieurs se redresse de 415 millions d’euros pour s’établir à 2,2 milliards d’euros. La hausse des exportations plus forte que celle des importations est essentiellement portée par les ventes de céréales.
Du côté de la production animale, on note aussi de bonnes performances, soutenues par une hausse des cours du porc (+21,5%) et, de façon plus modeste, de ceux du lait (+3,6%).
Les charges liées aux intrants ont progressé de 1,2%, la note de l’Insee indique que même si les volumes sont légèrement en retrait, la hausse des prix a pesé sur le bilan.
Au global, la valeur ajoutée de la branche agricole est en léger repli. L’indicateur, valeur ajoutée brute au coût des facteurs par actif diminuerait de 4,3% en 2019 après une hausse de 10,6% en 2018. Cet indicateur est défini par la valeur ajoutée (richesse créée) + subventions mais ne tient pas compte des impôts. Donc il ne faut pas l’interpréter comme le revenu disponible pour les agriculteurs.