L’événement : L’organisation météorologique mondiale (OMM) vient d’approuver la création d’une nouvelle structure de surveillance des gaz à effet de serre.
Les missions de cette nouvelle infrastructure : Lever les incertitudes concernant les sources et les puits de carbone. Petteri Taalas, secrétaire général de l’OMM détaille :
- « Des incertitudes subsistent, notamment en ce qui concerne le rôle de l’océan, de la biosphère terrestre et des zones de permafrost dans le cycle du carbone. Nous devons donc entreprendre la surveillance des gaz à effet de serre dans le cadre d’un système terrestre intégré, afin de pouvoir tenir compte des sources et des puits naturels, à la fois tels qu’ils fonctionnent actuellement et tels qu’ils évolueront en raison du changement climatique. Cela fournira des informations essentielles à la mise en œuvre de l’Accord de Paris. »
Les chiffres : L’OMM qui mesure l’évolution des gaz à effet de serre, donne des informations quant à la situation actuelle :
- Entre 1990 et 2021, l’effet de réchauffement du climat par les gaz à effet de serre à longue durée de vie a augmenté de près de 50%, le dioxyde de carbone (CO2) étant responsable d’environ 80% de cette augmentation.
- Entre 2020 et 2021, l’augmentation des niveaux de CO2 a été supérieure au taux de croissance moyen de la dernière décennie, et le méthane a connu le plus grand bond en avant d’une année sur l’autre depuis le début des mesures.
- Les niveaux atmosphériques de dioxyde de carbone, de méthane et d’oxyde nitreux (les trois principaux gaz à longue durée de vie) atteignent des niveaux records.
Le diagnostic : Même si les nouvelles émissions sont rapidement réduites, la longue durée de vie du CO2 signifie qu’il restera dans l’atmosphère et sera à l’origine du changement climatique pendant des décennies.
Source : OMM