Un petit sursis pour le « jour du dépassement de la terre »

Un petit sursis pour le « jour du dépassement de la terre ». © Thodonal/Adobe Stock

À cause ou grâce au confinement lié à la crise sanitaire du coronavirus, l’empreinte écologique de l’humanité aurait diminué de 9,3%. Depuis 1970, l’ONG Global Food Print Network évalue le « jour du dépassement de la terre », c’est-à-dire le jour de l’année où l’humanité a utilisé toutes les ressources naturelles que la terre est capable de renouveler en 1 année. En 2019, cette date a été calculée au 29 juillet. Ce qui signifie globalement qu’en 2019, il nous fallait 1,6 planète pour subvenir à nos besoins. En guise de référence, en 2000, cette date était fixée autour de la fin du mois de septembre.

Mais depuis le début de l’année 2020, la crise sanitaire a mis à l’arrêt les activités de transports aériens, routiers, a ralenti significativement les activités industrielles en tout genre. L’ONG précise que ce sont les abattages forestiers et les émissions de CO2 en baisse qui sont les principaux facteurs à l’origine de ce renversement de tendance. En conséquence, selon les calculs, ce « jour du dépassement de la terre » est en recul de 3 semaines, donc fixé à la date du 22 août 2020.

L’ONG précise que « les National Footprint and Biocapacity Accounts sont développés sur la base des données des Nations Unies (avec 15000 données par pays et par an). Les données les plus récentes des Nations Unies datant de 2016, les résultats mondiaux de l’empreinte écologique pour 2020 ont été évalués à l’aide de données complémentaires ».

La pandémie aurait ainsi eu un impact significatif sur l’empreinte carbone, soit une baisse de 14,5%. Trois segments ont été retenus pour l’analyse. « La période de janvier-mars, pour laquelle l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a déjà publié une analyse de l’énergie et des réductions d’émissions; avril-mai, où les mesures de confinement à travers le monde ont été les plus strictes; juin-jour du dépassement, au cours duquel le déconfinement progressif est attendu dans la plupart des pays touchés par la pandémie », précise le communiqué de l’ONG.

Quels sont les points à retenir ? L’empreinte forestière serait en baisse de 8,4%. L’ONG précise que « même si la construction s’est poursuivie pendant la pandémie, l’industrie forestière a anticipé une baisse de la demande à venir et a donc rapidement réduit les taux d’abattage des arbres ».

À l’échelle nationale, les conséquences de l’épidémie sur l’activité forestière ont été analysées par nos confrères du Bois International.

Pour information, la FAO a publié début juin, l’évaluation mondiale des ressources forestières en 2020.

Concernant le système alimentaire mondial, l’ONG note que la suspension temporaire des services de bouche et l’impossibilité pour les travailleurs agricoles de franchir les frontières ont perturbé les réseaux de production et de distribution augmentant le gaspillage et la malnutrition sans pour autant avoir d’impact significatif sur notre « empreinte alimentaire ».

Cette situation sans précédent tend à montrer qu’un changement radical mais imposé des comportements impacte les ressources écologiques. Des leçons sont à tirer de cette expérience collective, l’effort concerté est sans aucun doute nécessaire mais encore faut-il en convaincre l’humanité

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