Un nouveau plan quinquennal pour une libéralisation des marchés

Chine : un nouveau plan quinquennal pour une libéralisation des marchés. © SeanPavonePhoto et Viperagp/Fotolia

Tous les 5 ans, les autorités chinoises décident d’une série d’initiatives de développement économique à travers les plans quinquennaux. Le sujet agricole sera prépondérant dans le cadre du 13e plan quinquennal (2016-2020). En effet, le gouvernement a annoncé qu’il allait supprimer les prix planchers sur le maïs, l’objectif étant de rapprocher le marché domestique du marché mondial. Jusqu’à présent Pekin achetait la récolte de ses agriculteurs à un prix bien au-dessus des prix mondiaux. L’objectif était évidemment d’assurer la sécurité alimentaire du pays. Une autosuffisance désormais acquise. Ces mesures devraient ainsi permettre de liquider les stocks gigantesques de maïs (estimés à 111,5 millions de tonnes par l'USDA pour la campagne 2015/2016, soit près de la moitié des stocks mondiaux).

« Ce virage stratégique nourrit l’objectif chinois de revenir à une logique de marché mondial sans mettre en danger l’autosuffisance acquise dans le pays, condition de paix sociale », analyse Michel Portier, directeur général d’Agritel.

Chine : un nouveau plan quinquennal pour une libéralisation des marchés. © 06photo/Fotolia

 

Augmenter la production de soja

Dans un deuxième temps, le gouvernement devrait étendre ces mesures aux productions de blé et de riz mais « si et seulement si la transition s’est bien effectuée en douceur pour le maïs », complète Michel Portier.

Si l’on se réfère aux chiffres de FranceAgriMer, pour la campagne 2013-2014, la Chine a produit 218 millions de tonnes de maïs pour une consommation domestique de 206 millions de tonnes. Les importations de maïs en Chine sont donc marginales, 3 millions de tonnes pour la campagne 2013/2014. « Cette orientation stratégique prise par le gouvernement chinois ne devrait pas créer de bouleversement sur la scène internationale pour ce produit », note Agritel. En revanche, ce sont les importations de céréales fourragères qui pourraient être impactées et revues à la baisse par la Chine. 

Dans le plan quinquennal il est aussi fait mention d’une augmentation de la production de protéines végétales. Mais pour Michel Portier « bien qu’une augmentation de la production de quelques millions de tonnes soit envisagée, la Chine restera le principal importateur mondial ». L’essor des productions animales est tel (changement des habitudes alimentaires lié à l’urbanisation de la population) que l’empire du Milieu pourrait même être contraint d’augmenter ses achats sur la scène internationale dans les prochaines années. 

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