Un futur plan d’actions pour la filière

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Suite à la baisse des surfaces et de la production de blé dur en France, du repli de l’offre mondiale et de la forte hausse des cours, l’industrie des pâtes et la semoulerie française sont confrontées à une conjoncture difficile en 2014.

L’envolée des cours du blé dur constatée ces derniers mois est due à tout un faisceau d'éléments mais notamment à la baisse de la production dans la quasi-totalité des pays producteurs : Canada, États-Unis, Grèce, Italie et Espagne. En l'espace de 10 ans, les surfaces mondiales de blé dur ont perdu un peu plus de 12%, pour s'établir à 15,9 millions d'hectares. En France, les surfaces ont régressé d'un tiers en deux ans. En 2014, la production hexagonale s'élève à 1,4 million de tonnes seulement contre 2,4 Mt en 2012.

Selon FranceAgriMer,

Le faible différentiel de prix entre blé tendre et blé dur ces deux dernières années explique en bonne partie la baisse des surfaces semées en blé dur, culture plus compliquée et risquée. La récente flambée des prix du blé dur, qui se démarque fortement du blé tendre, pourrait entraîner une hausse des emblavements de blé dur cet automne, sans que ce phénomène soit pour le moment quantifiable. 

Un plan d'actions à trois ans

 

Lors du dernier conseil spécialisé « céréales », FranceAgriMer a annoncé la préparation d’un plan d'actions à trois ans pour soutenir la production française de blé dur et la structuration de l'aval de la filière. « Ce plan sera intégré au plan stratégique de la filière céréalière à l'horizon 2025 en cours de déclinaison opérationnelle, a expliqué FranceAgriMer. Le développement de la contractualisation amont/aval constitue, par exemple, une piste à explorer. Les dispositifs d'aide à l'appui technique et à l'expérimentation, ainsi que le futur Programme d’Investissements d’Avenir constituent des leviers intéressants pour soutenir les initiatives des acteurs de la filière. Par ailleurs, le blé dur bénéficiera d’une aide couplée dans la future PAC. Une enveloppe de 7 millions d’euros sera en effet affectée à la production de blé dur de qualité dans les zones traditionnelles de production»

À court terme, les fabricants de pâtes et semouliers bénéficient aussi désormais de la clause de renégociation des prix pour cause de fluctuation des cours des matières premières agricoles, dans les contrats de vente de plus de trois mois passés avec les enseignes de la grande distribution.

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