Un bon potentiel en conditions limitantes

Cultiver le blé hybride - Hongrie

 

La rusticité et la tolérance aux stress des blés hybrides, notamment à la sécheresse, sont des éléments essentiels pour leur permettre d’exprimer pleinement leurs potentiels dans des conditions limitantes. Dans les régions comme la Hongrie il est courant d’observer des rendements supérieurs de l’ordre de 20% chez les agriculteurs avec une qualité de grain panifiable. 

Guyla Soltess dirige une exploitation coopérative de 1800 hectares dans la région de Nak au sud du lac Balaton (sud-ouest du pays). Son assolement est essentiellement constitué de surfaces de maïs avec 1200 hectares, et le blé occupe 250 hectares dont 50% de blé hybride.

Pour quelles raisons vous avez choisi des variétés de blé hybrides ?

Guyla Soltess : J’ai découvert les variétés de blé hybrides à l’occasion d’une journée de démonstration organisée par Saaten-Union. Malgré un coût de semences plus élevé, les variétés semblaient avoir un potentiel de rendement nettement supérieur dans nos conditions de culture. C’était intéressant d’un point de vue économique et j’ai donc voulu essayer dès les semis suivants avec la variété Hystar.

Quels ont été vos premiers résultats?

GS : En 2012, nous avons eu un automne très sec, il n’a pas plu pendant une longue période autour des semis. Tous mes blés ont eu beaucoup de mal à germer, les premières levées ont eu lieu un mois après les semis. On aurait pu croire que cela aurait été très impactant et je m’attendais à faire une mauvaise année. Au final Hystar a produit 8,6 tonnes par hectare contre 6,3 tonnes pour l’ensemble de mes variétés classiques. Les conditions étaient identiques car les blés étaient cultivés dans les parcelles voisines, donc homogènes, et avec le même itinéraire technique.

Quelles sont vos impressions avec un peu plus de recul ?

GS : J’ai remarqué que le potentiel des blés hybrides est très régulier. L’an passé j’ai testé plusieurs variétés de blés hybrides et les rendements variaient de 9,7 à 10,3 tonnes pour les hybrides contre 7 tonnes pour la moyenne de mes blés traditionnels. Je retrouve donc un écart d’environ 30%. 

Autre élément, j’utilise la paille également dans l’élevage. Habituellement je récolte environ 3 tonnes par hectare. Je n’ai pas mesuré exactement les rendements, mais j’ai remarqué que les blés hybrides produisent nettement plus de paille. Je ne récolte pas toute cette paille car j’en ai suffisamment, j’en laisse donc au champ. Mais je préfère utiliser la paille des blés hybrides car elle casse moins et est de meilleure qualité.

Des conseils ?

GS: Pour les semis, il est recommandé de fortement réduire la densité par rapport aux variétés classiques, 1,5 million de grains par hectare environ, soit 150 grains/m², cela peut paraître peu, mais le résultat est au rendez-vous. Dans des conditions limitantes, il ne faut pas hésiter à faire le pas et à tester ces variétés.

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