Un bel avenir menacé par l'Europe

L’arrêt des quotas betteraviers aura pour conséquence probable l’augmentation nette de la production de bioéthanol de près de 2 milliards de litres pour atteindre 75 millions d’hectolitres correspond au volume nécessaire pour répondre à l’objectif d’incorporation de 7% de biocarburants dans les véhicules routiers. Au niveau européen, cela correspondrait potentiellement à 220000 ha supplémentaires.

Éthanol : un bel avenir menacé par l'Europe. © JLLH et Björn Wylezich /Fotolia

Au-delà de la production de bioéthanol, la consommation d’éthanol semble, elle, avoir le vent en poupe en France. En fin d’année 2016, 5400 stations-service françaises, soit 48% du parc, distribuent du SP95-E10. Le SP95-E10 qui augmente d’ailleurs chaque année sa part de marché par rapport aux SP 95 et 98. En 2016, il atteint 35,2% de part de marché. Pour appuyer d’autant plus ce développement, les filières automobiles et carburants se sont engagées au travers de la charte E10 à une meilleure information des automobilistes grâce à la pose d’autocollants dans les trappes et sur les pompes à essence.

Concernant le E85, l’objectif des 1000 stations en distribuant à la fin de l’année 2016 ne sera pas atteint mais approché avec 850 sites de distribution et 150 nouvelles stations cette année se félicite Alain Jeanroy, directeur général de la CGB :

L’année 2017 verra aussi l’homologation réglementaire des boîtiers Flexfuel par un arrêté dont la parution est attendue en début d’année. Ce qui ne pourra que soutenir l’augmentation annuelle des ventes de 10%.

 

Le boîtier Flexfuel est un kit qui s'installe sur les véhicules à moteur essence et qui permet de rouler au superéthanol vendu à la pompe moins de 0,80 euro/l.

Quand l'Europe s'en mêle

La fin d’année laisse toutefois un goût amer pour la filière éthanol avec les annonces selon lesquelles la Commission européenne prévoirait, dans le cadre de l'adoption du "paquet énergie propre" un plafonnement progressif de l’éthanol de première génération à partir de 2020 pour atteindre 3,8% en 2030 contre 7% aujourd’hui, donnant la faveur à l’éthanol avancé. Une aberration selon le directeur de la CGB :

Nous savons tous qu’il reste encore un certain nombre de freins techniques à lever pour que l’éthanol avancé soit une réalité. De plus et dans l’état actuel des choses, la filière n’est pas en mesure de payer la matière première nécessaire à sa fabrication.

 

Reste à savoir si ces premières annonces vont se confirmer.

 

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