Stb16q : enfin un gène qui apporte une résistance durable du blé à la septoriose

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Une étude publiée le 19 janvier 2020 dans la revue Nature Communications ouvre la voie à de nouvelles perspectives quant à la lutte contre la septoriose du blé. Cette étude est le fruit d’un travail commun entre l’Inrae, l’université de Wageningen, aux Pays-Bas, l’USDA (le ministère américain de l’Agriculture) et le semencier Florimond-Desprez. Dans un communiqué de presse, publié le 19 janvier 2020, l’Inrae dévoile les contours de cette étude.

Pour rappel, la septoriose, provoquée par le champignon Zymoseptoria tritici, est l’une des principales maladies dans le monde à s’attaquer au blé tendre. À l’échelle de la France, les études estiment que cette maladie provoque chaque année entre 350 et 700 millions de pertes pour la filière. Rappelons aussi que les dégâts de septoriose entraînent une perte moyenne de rendements de l’ordre de 17 q/ha à l’échelle nationale et, en cas de forte pression, les rendements peuvent être divisés par deux.

Autre enjeu autour de cette maladie, le développement des souches résistantes aux fongicides, mais aussi les enjeux sociétaux qui nécessitent de réduire l’usage des pesticides. Par ailleurs, le communiqué de l’Inrae rappelle aussi que les souches de septoriose contournent relativement rapidement les mécanismes de défense mis en place par le blé.  Les scientifiques s’affairent sur les alternatives, comme les solutions de biocontrôle, mais aussi sur le développement de la résistance intrinsèque des variétés de blé à la septoriose.

Un gène qui stoppe rapidement la progression

Ainsi en 2018, la même équipe de chercheurs avait identifié le gène Stb6 qui confère au blé une résistance contre une partie des souches de ce champignon. Dans l’étude de ce jour, les scientifiques semblent avoir identifié et caractérisé un nouveau gène de résistance, son petit nom : Stb16q.

L’Inrae indique que ce gène permet de "stopper la croissance du champignon dès le début de l’infection, au moment même où il pénètre dans le tissu végétal". Autre élément important, ce gène de résistance n’a été identifié que dans six variétés sur les 805 variétés de blé criblées, variétés cultivées ou sauvages. Ce qui signifie que les souches de septoriose ont été très peu exposées à ce gène et n’ont donc pas pu développer des résistances.

L’identification et la caractérisation de ce gène ouvrent donc de nouvelles perspectives pour la sélection variétale. L’Inrae rappelle toutefois que l’introduction de ce nouveau gène dans les variétés de blé doit être associée à d’autres facteurs de résistance à la maladie.

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