« Si tu veux progresser, sois prêt à changer »

Le lundi 7 novembre 2016, l’association Nuffield revenait sur l’expérience des trois bénéficiaires de la bourse Nuffield 2015. © H. Sauvage/Pixel Image

Irlande, USA, Australie, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Turquie, Kenya, Afrique du Sud… les boursiers Nuffield de l’année 2015 ont vu du pays ! Le lundi 7 novembre 2016, l’association Nuffield mettait un point d’honneur à revenir sur l’expérience des trois bénéficiaires de la bourse Nuffield 2015. Pour Benoit Presles, président de l’association Nuffield France, « il est important de partager les expériences des boursiers de l’association Nuffield. Le monde agricole est en pleine mutation, le quotidien n’est pas valeur de créativité, il faut donc s’ouvrir au monde et c’est ce que permet la bourse Nuffield. Nous voulons le faire savoir ».

Pour la promotion 2015, trois lauréats, jeunes agriculteurs installés ou en passe de l’être : Baptiste de Fressanges, exploitant agricole dans l’Allier, en Gaec sur une exploitation de polyculture élevage ; Guillaume Bernard, éleveur dans la Manche, il a travaillé pendant 2 ans comme ingénieur lait au sein du Bureau technique de la promotion laitière et enfin Victor Leforestier, dont nous avons parlé dans nos colonnes. Il est technico-commercial en machinisme et agro-équipement, fils d’agriculteur en polyculture en Seine-Maritime.

Les trois lauréats avaient des thèmes d’étude différents selon leurs intérêts professionnels.

De gauche à droite, Guillaume Bernard, Baptiste de Fressanges, Victor Leforestier, boursiers Nuffield 2015.

Vous avez dit holistique ?

Victor Leforestier avait une thématique d’étude plutôt sociologique. « Dans un contexte agricole particulier, il est important d’avoir des processus décisionnels rationnels qui permettent de mettre l’homme et sa qualité de vie au cœur du processus tout en améliorant la rentabilité de l’entreprise et de son environnement. Pour prendre une décision, il faut regarder les choses dans leur ensemble », introduit le lauréat.

« À titre d’exemple, un agriculteur qui veut passer en non-labour doit-il commencer par acheter un semoir de semis direct ? La réponse sera différente pour chaque exploitation, elle sera éclairée par un travail sur la vision de l’entreprise et le test de cette décision », illustre-t-il.

C’est ce qu’on appelle la gestion holistique. Elle permet de poser le cadre dans lequel l’exploitant souhaite s’inscrire.

Pendant 5 mois, Victor Leforestier a voyagé en Australie, aux États-Unis et au Québec, il a pu rencontrer des consultants et des agriculteurs qui pratiquent le « holistic management », « parfois sans même le savoir », s’amuse le globe-trotter. Mais ce qu’il retient avant tout c’est la sérénité des agriculteurs rencontrés et la cohérence et la robustesse des systèmes mis en place, qui sont à la fois productifs, autonomes capables d’absorber la volatilité des marchés ou encore de faire face aux changements climatiques, déjà bien visibles dans certaines régions du monde.

 

Découvrez les sujets d’étude des autres lauréats chez nos confrères de Cultivar Élevage

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