Se passer des néonicotinoïdes à l’horizon 2024

Les professionnels de la filière betteravière, accompagnés par les instituts techniques et de recherche, l’AIBS et l’Inrae, ont remis au ministre de l’Agriculture, le mardi 22 septembre 2020, un plan de transition pour permettre de produire de la betterave à sucre sans néonicotinoïdes à l’horizon 2024. Selon l’AIBS, ce plan doit permettre d’assurer la pérennité de la filière betterave-sucre-éthanol, de ses 25000 agriculteurs et de ses 45000 emplois et vise également à réconcilier l’impératif environnemental et l’impératif économique.

Ainsi la filière a pris un certain nombre d’engagements comme la mise en pratique de toutes les solutions alternatives aux néonicotinoïdes, la protection des pollinisateurs et de la biodiversité et le partage de connaissance des fruits de la recherche.

 

Dans les faits, la filière prévoit de :

  • réduire de 25% la dose de néonicotinoïdes utilisés en enrobage. « L’efficacité est largement suffisante à 100%, cette baisse de dose aura comme impact une limitation de la durée de protection d’environ une dizaine de jours, mais cela devrait être suffisant », a commenté Philippe Mauguin, président de l’Inrae, à l’occasion de la présentation de ce plan d’action;
  • restreindre à une seule année l’utilisation de semences traitées par parcelle sur la période 2021/2023;  
  • implanter des cultures non mellifères après betteraves dans la rotation;
  • mettre en place des fermes pilotes « sans néonicotinoïdes » pour suivre et appréhender les résultats de la recherche des solutions alternatives;
  • implanter 4000 ha de nouvelles surfaces de plantes mellifères sur l’ensemble de la sole betteravière d’ici 2023;
  • communiquer et former les agriculteurs;
  • renforcer la connaissance de la dynamique d’apparition des pucerons et des jaunisses.

Pour Philippe Mauguin, les pistes de travail relèvent de la génétique, du biocontrôle (auxiliaires régulateurs) et de l’agronomie. « Il s’agit de proposer une combinaison de solutions qui soient soutenables économiquement. Nous devons être ambitieux et cohérents. La promesse n’est pas d’avoir une solution aussi efficace que les néonicotinoïdes, mais de proposer des solutions qui réduisent le risque et faire en sorte que l'année 2020 ne se répète pas. »

À ce plan de prévention s’ajoute aussi le plan de recherche mené par l’Inrae et l’ITB qui vise à accélérer la recherche sur les alternatives.

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