Vendredi 3 juillet, l'Insee et le ministère de l'Agriculture ont publié les comptes de l'agriculture de 2014, qui indiquent une hausse de revenus estimée à 20,8% par l'Insee et à 7,6% pour le ministère. Pour l'Apca, l'Assemblée permanente des chambres d'agriculture, cette hausse ne compense pas la chute des revenus observée en 2013 et estimée à -27,5% par l'Insee et à -29,5% par le minstère. Par ailleurs l'Apca, dans son analyse indique que la hausse de 2014 est très hétérogène, baisse conséquente en grandes cultures, en bovins (viande) et porcins, et en fruits, tandis qu'il faut noter une hausse des revenus en viticulture et lait ainsi qu'en maraichage, ovins et volaille.
En 2014, les producteurs de filières végétales ont connu une forte baisse des prix et dégradation du résultat qui ne compense pas la baisse des intrants (exception faite de la viticulture).
Disparités régionales des revenus
Autre constat, le partage géographique des revenus entre le nord (hauts et revenus moyens) et le sud (bas revenus moyens) ne se modifie pas depuis les années 90, toutefois un léger déplacement du centre de gravité des revenus vers l'ouest (progression des régions de grandes cultures du Bassin parisien et du Poitou et érosion en Champagne-Ardenne).
La géographie des revenus a peu changé depuis 1990, les disparités économiques entre les régions nord et sud restent.
Enfin, l'écart des indices entre l'Insee et le ministère de l'Agriculture s'explique par une approche méthodologique différente, tandis que les comptes du minsitère de l'Agriculure portent sur les grandes et moyennes exploitations dont le CA structurel est supérieur à 25 000 euros annuels, ceux de l'Insee agrègent les résustats de toutes les untités économiques qui produisent un bien ou en service agricole (Cuma, Eta, lycées agricoles…). Par ailleurs, le ministère de l'Agriculture n'a pas pris en compte la mise en place du CICE.