Repenser notre façon de consommer l’énergie

Gaz, électricité, biométhane, hydogène... quelle sera notre façon de consommer de l'énergie ?

Crédit photo Dilok
Le scénario prospectif négaWatt étudie l’impact d’un changement de pratiques en matière de consommation énergétique en France.

Les prévisions. D'après ce scénario négaWatt, la consommation de gaz en France sera de 210 TWh en 2050 contre près de 500 TWh en 2019.

  • Aujourd’hui 100 % importatrice de gaz, la France espère être autonome d'ici la moitié du siècle, d’une part en réduisant ses besoins avec un mode de vie plus sobre et l’utilisation d’équipements plus performants et d’autre part en produisant le gaz renouvelable dont elle a besoin.
  • Le système énergétique français actuel est dominé par des sources d’énergies non renouvelables. Pour tendre vers un système autonome, avec 100 % d’énergies renouvelables, il convient de flexibiliser le réseau existant pour créer des passerelles de l’électricité vers d’autres réseaux.

Les sources d'énergie. Suivant le prospect négaWatt, d’ici 2050, la production de gaz renouvelable en France sera issue de trois voies principales :

  • le méthane CH4, en provenance surtout de la méthanisation ;
  • la pyrogazéification (processus thermochimique de conversion de la matière organique en gaz) ;
  • le Power to gas (conversion de l’électricité en hydrogène H2 ou méthane CH4).

Des filières de l’énergie plus ou moins matures

L’utilisation du biométhane comme carburant présente l’avantage d’être facile et rapide à installer pour les véhicules routiers et ne nécessite pas de batterie électrique, ce qui réduit son « empreinte matière ».

>>> D'après Simon Métivier, expert en gaz renouvelables chez Solagro :

« La méthanisation, en cogénération ou en injection, est une filière déjà organisée et mature. Actuellement, elle produit 8 TWh par an. Des projets pour fournir 25 TWh supplémentaires sont en cours. »

La pyrogazéification, quant à elle, manque encore de maturité. 1000 installations sont en fonctionnement à travers l’Europe, en cogénération thermique, l’injection de méthane n'étant encore qu’à ses premiers démonstrateurs industriels. En France, 50 projets sont à l’étude, dont 20 en développement.

Concernant le procédé power to gas, seuls quelques démonstrateurs sont en fonctionnement et 10 projets français à l’étude. Le cadre réglementaire pour ces nouvelles filières est en cours de finalisation. Cependant, il n’existe pas encore de mécanisme de soutien financier pour encourager leur mise en œuvre.

Pour l’hydrogène, énergie attendue depuis un à deux ans, le scénario négaWatt prévoit une production de 100 TWh par an en 2050. Cette énergie intéresse particulièrement les industriels de l’acier, de l’ammoniac (pour la production d’engrais de synthèse), mais aussi la production de méthanol puis d’oléfines pour se substituer au pétrole dans la chimie du plastique.

Tendre vers la sobriété

>>> Simon Métévier ajoute :

« La ressource pour produire de l’énergie renouvelable proviendra surtout des intrants agricoles, avec notamment la production de cultures intermédiaires, mais aussi du bois énergie en provenance de forêts et de coproduits du bois ou de meubles en fin de vie. »

Il rappelle également que les enjeux d’une transition vers le gaz renouvelable passent par une réduction de moitié de la consommation, à travers la sobriété, l’efficacité, mais aussi sa substitution par d’autres vecteurs ou énergies (électricité, solaire et autres).

Focus mobilité 2050 : pour les véhicules légers, 67 % rouleront à l’électricité, 30 % au biométhane et 3 % à l’hydrogène. Pour les véhicules lourds, 74 % en biométhane, 12 % en électricité et 14 % à l’hydrogène.

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