Repenser le modèle agricole

En 2014, l’Algérie a importé près de 24% de céréales supplémentaires. D’après les observateurs, l’Algérie ne cesse d’accroître sa dépendance aux marchés mondiaux. En 2014, d’après le ministère algérien de l’Agriculture, la production de céréales est en recul de 30% par rapport à la campagne précédente, estimée à 3,4 millions de tonnes (contre 4,9Mt en 2013), le plus bas niveau enregistré depuis la mise en place du plan engagé en 2010 censé développer et moderniser l’agriculture algérienne. Les besoins domestiques sont quant à eux estimés à 8 millions de tonnes.  

Et il ne semble pas que ce soit le fait d’une conjoncture en particulier puisqu’en 2013 Badreddine Benyoucef, agronome, écrivait dans une tribune publiée par le Quotidien Algérien, à propos de l’agriculture algérienne, « d’une descente aux enfers ».

Le think tank « L’Afrique des idées » estimait en 2012 que le secteur agricole auparavant dominant dans l’économie algérienne a vu sa production chuter de 30% au cours des trente dernières années et ce, malgré les politiques de réforme et les investissements publics.

Les raisons d’un tel échec ?

Le think tank évoque plusieurs raisons à l’échec de ce plan de modernisation, notamment, « la défaillance du réseau de stockage d’eau, la permanence de systèmes d’irrigations obsolètes, un droit foncier inadapté aux besoins (manque d’organisation) un plan de développement agricole incomplet mais aussi l’absence de sensibilisation à l’usage des ressources, et l’abandon de certains agriculteurs des nouvelles techniques faute d’appui technique et de maîtrise du matériel. »

Tandis que d’autres évoquent aussi « des acteurs plus soucieux de s’introduire dans les combines liées à l’agriculture que par la production pour capter les aides de l’État »

Et la France dans tout ça ?

Réputée pour être le premier fournisseur de l’Algérie en céréales, la France aura connu quelques déboires vers cette destination en 2014. Toutefois, l’origine française reste largement prédominante (950000 tonnes de blé et 205000 tonnes d’orges exportées sur les premiers mois de la campagne de commercialisation). Toutefois, elle doit faire face à une concurrence accrue et inédite des origines allemandes et polonaises. Est-ce une tendance de fond ? Nul ne saurait dire. Mais il n’en reste pas moins que les perspectives de la France vers l’Algérie restent bonnes, à l’image des conventions de coopération qui existent entre les deux pays et notamment le protocole d’accord pour la constitution d’une société mixte en matière de semences céréalières et fourragères entre le groupe coopératif français Axéréal et l’Office algérien interprofessionnel des céréales – signé en fin d’année 2014.

 

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