Que représentent nos importations en équivalent de surfaces agricoles ?

Les comptes en volumes et devises ne rendent pas compte de l’impact des échanges de denrées alimentaires ou non sur les différents pays. Solagro s’est intéressé aux surfaces échangées. Crédit : Pixel6tm

"Les flux en tonnes ou en euros ne permettent pas de se rendre compte du réel impact de nos échanges, peut-on lire dans la dernière étude de Solagro, « La face cachée de nos consommations ». Les traduire en surface permet de visualiser leur importance et de mieux apprécier leurs impacts écologiques. L’importance des surfaces importées met en lumière l’organisation d’une chaîne logistique complexe, émettrice de gaz à effet de serre, et le recours à des produits de synthèse interdits à nos agriculteurs."

Pour les auteurs de l’étude, il ne s’agit pas d’arrêter toute consommation de produits d’importation, mais de faire des choix de consommation en parfaite connaissance de la provenance des biens considérés et des conditions environnementales et sociales de leur production et commercialisation.

Un solde positif qui cache les réalités des chiffres

"Sur la période étudiée, 2010-2016, la France était exportatrice nette de 2,7 millions d’hectares (hors produits du bois), représentant 9% de notre surface agricole utile (SAU). Ce solde est la différence des 12,7 millions d’hectares exportés et des 10 millions d’hectares importés qui correspondent respectivement à 44% et 34% de la SAU française, lit-on dans les résultats de l’étude. Chaque année, ce sont près de 4,6 millions d’ha de céréales, soit 50% des surfaces céréalières en France, qui sont destinées à l’export. Alors même que nous devons importer pour 0,5 million d’ha de fruits et légumes que nous pourrions produire en grande partie en France."

Ces flux import-export en denrées agricoles de la France représentent 13 millions de tonnes équivalent CO2 non comptabilisées dans les émissions nationales de 445 millions de tonnes en 2018. Cela ajouterait 3% à nos émissions.

L’étude avance en même temps l’empreinte alimentaire d’un Français. Cela correspond à la surface agricole nécessaire pour produire son alimentation. Elle s’établit à 3 760 m2/an/hab, surface inférieure à la surface agricole française rapportée au nombre d’habitants qui est de 4 420 m2/an/hab.

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