Dans le Nord des États-Unis, de fortes chutes de neige précoces vont empêcher les producteurs de terminer leurs récoltes. Sachant que les semis de printemps avaient été fortement retardés à cause des inondations. À l’échelle des États-Unis, les récoltes de maïs sont achevées à 84% à la date du 25 novembre 2019, c’est le plus faible taux des 10 dernières campagnes. Pour le seul État du Dakota, seulement 30% des maïs sont récoltés. « Désormais je ne finirai les récoltes qu’au printemps prochain, et beaucoup d’agriculteurs sont dans mon cas », confie Monte Peterson, producteur du Dakota du Nord au média Agweek. Un consultant de AgRessource Co, basé à Chicago, estime qu’environ 60 millions de tonnes de maïs sont encore à récolter sur un volume de récolte total qui devrait s’établir à 347 millions de tonnes pour la campagne 2019/2020.
Pour les cultures qui ne seront récoltées qu’au printemps 2020, les pertes de rendements pourraient être de l’ordre de 20 à 40%. Cette situation risque de pénaliser aussi d’autres cultures de printemps, dont la betterave à sucre et les pommes de terre. Autre conséquence, le constat d’une pénurie de propane utilisé pour sécher le maïs, les approvisionnements deviennent tendus. Le rapport hebdomadaire de l’USDA sur les conditions de culture devait prendre « sa pause hivernale » cette semaine, mais vu le contexte, il poursuivra sans doute quelques semaines encore.