« Ne pas vendre son blé avant de l’avoir récolté »

Un petit point sur les marchés, avec notre expert du terrain, Au Bon Silo. Aujourd’hui, les prix s’améliorent par rapport à ce qu’ils étaient en début d’année, d’un point de vue chartiste (analyse graphique), la tendance est haussière. Engager la vente de la future campagne, pourquoi pas. Mais vous ne connaissez pas sa qualité, il faut donc aller chercher une prime de prix (par rapport à l’ancienne campagne) pour s’assurer a minima d’une réfaction si la qualité n’est pas au rendez-vous du contrat. La construction du prix doit se faire de cette manière. N’oubliez jamais que c’est au vendeur (vous) de proposer un prix par rapport à ses coûts de production, donc il faut exiger une prime de risque qualité et l’acheteur doit être conscient de ce risque qualité pour la contrepartie.
Accompagner le marché et ne pas se focaliser sur un prix utopique, nous n’avons de cesse de le rappeler. Aujourd’hui celui qui n’a pas vendu risque de se retrouver en difficulté. Les OS ont les silos pleins, ils n’achètent plus et liquident leurs stocks, et s’ils achètent, ils n’assurent plus l’enlèvement, les FAB vont ralentir leurs achats car les animaux sont enfin à l’herbe…
Aujourd’hui sur le terrain, la situation est compliquée sur le plan logistique, grève du fret ferroviaire, pénurie de camions … Malgré tout, les primes sur le portuaire sont intéressantes, il faut donc être à l’affût et saisir les opportunités qui se présentent pour vendre l’ancienne campagne mais à condition d’avoir la garantie de l’enlèvement avant le 15 juin.
Sur le plan des fondamentaux, il y a peu de choses à commenter. Du côté de l’Allemagne, on avance une baisse des rendements de 4,6% mais cela pourrait être compensé par les emblavements du printemps. La situation aux USA reste critique, même s’il a plu, les dégâts de la sécheresse sont irréversibles.
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