L’usage dérogatoire des néonicotinoïdes est autorisé, mais déjà il inquiète

Pour éviter son naufrage à cause du virus de la jaunisse, la filière betteravière appelle à une dérogation à l’interdiction des néonicotinoïdes pour les betteraves. CP : Pixel6TM

Dans un communiqué de presse publié le 5 février 2021, la CGB, La confédération générale des planteurs de betteraves, fait part de sa satisfaction sur la signature de l’arrêté autorisant l’usage dérogatoire des semences de betteraves traitées avec des néonicotinoïdes pour les semis 2021. Il a été conjointement signé par les ministres de l’Agriculture et de l’Environnement.

Cependant, cet arrêté implique de fortes contraintes notamment sur le choix des cultures qui pourront être implantées les 3 années suivant une betterave traitée avec des néonicotinoïdes. Pour la CGB « Ces contraintes qui découlent d’un avis de l’Anses scientifiquement insuffisamment étayé risquent de conduire à un appauvrissement de la rotation des cultures de nature à impacter les équilibres de plusieurs filières ».  On pense notamment à la culture du colza et autres plantes mellifères qui ne pourront être implantées que 3 ans après la culture de la betterave si celle-ci a été traitée.  

Le président de la CGB, Franck Sanders précise « Les contraintes imposées sont lourdes et contraires à nos bonnes pratiques agronomiques mais nous comptons sur l’engagement de notre communauté scientifique pour apporter les éléments nécessaires à une adaptation plus pertinente de ce cadre. La filière saura prendre sa part à ces travaux et mettra en œuvre les engagements de réduction des doses de substance active de 25% et d’implantation de 4000 ha de surfaces mellifères dans les régions betteravières ».  

Parallèlement à cet arrêté, le ministre de l’agriculture a dévoilé les modalités du dispositif d’indemnisation annoncé en août 2020 pour aider les producteurs victimes des pertes subies à cause de la jaunisse. Ainsi il y aura un déclenchement des indemnisations pour des pertes de rendements supérieures à 30% du rendement historique pour les exploitations bénéficiant d’une assurance climatique et à 35% pour les autres. Sur ce point la CGB indique que « cette indemnisation permettra de répondre pour partie aux difficultés économiques rencontrées par les betteraviers »

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