L’euro suspendu à la Grèce

L’équilibre des monnaies est une des clés de la compétitivité des matières premières, et l’année 2014-2015 en est un parfait exemple. La faiblesse de l’euro par rapport au billet vert a permis d’atteindre un volume d’exportation du blé record. Alors qu’en septembre 2014 on s’interrogeait sur ce qu'on allait faire de tout ce blé de qualité moyenne. Mais c’était sans compter sur l’équilibre euro/dollar. En effet, quand le boisseau est coté à Chicago à 6,25 dollars, si la parité euro/dollar est à 1,23, la tonne de blé vous coûtait en novembre 2014, 282 euros. Tandis qu’elle ne vous coûtait plus que 243,53 euros/t quand la parité était à 1,06 (mars 2015) ; donc les acheteurs ne s’y trompent pas, dans le cas d’un euro faible mieux vaut acheter sur le marché européen. « Contre toute attente, la force du billet vert en 2014 a permis de sauver une campagne mal embarquée. Le jeu des monnaies allège les éléments de lourdeur. Elles sont au cœur des discours économiques et ce sera indiscutablement un facteur technique à surveiller ou tout au moins susceptible de donner des indicateurs aux marchés », explique Pierre Begoc, directeur des affaires internationales chez Agritel. 

La Grèce sous surveillance

Et parmi les facteurs susceptibles d’impacter cet équilibre, la Grèce. Depuis 6 mois, la Grèce et ses créanciers discutent ou tout au moins semblent le faire, mais sans parvenir à beaucoup de résultats. On imaginait bien que les Européens feraient tout pour éviter un Grexit (sortie de la Grèce de la zone euro). Mais cette hypothèse serait désormais évoquée sans tabou par les dirigeants européens, notamment le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Margallo qui, ce lundi, parlait « d'un risque réel de sortie ».  Par ailleurs, Christine Lagarde, directrice du FMI, évoquait fin mai la sortie de la Grèce de la zone euro « comme une possibilité ». Ce week-end les discussions ont encore tourné court. Le gouvernement Tsipras ne veut pas accepter les conditions émises par ses créanciers au motif que cela ressemble à de l’austérité. Tandis que les créanciers jugent les propositions grecques comme insuffisantes. Un vrai dialogue de sourds semble s’être installé. Et l’issue incertaine, tout au moins sur la date, pourrait impacter la parité euro/dollar. Donc il s’agit incontestablement d’un élément important à suivre parce que cette année encore, en plus des fondamentaux climatiques, économiques, spéculatifs... l'équilibre des monnaies aura son mot à dire. 

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