Les maïsiculteurs européens dénoncent une Europe sur la voie de la décroissance

Les maïsiculteurs européens dénoncent une Europe sur la voie de la décroissance. © Physyk/Adobe Stock

 

La Confédération européenne de maïs (CEPM) a réagi vivement au projet Green deal de la Commission européenne dévoilé le 20 mai 2020. Elle dénonce un projet qui oriente l’agriculture européenne sur la voie de la décroissance alors même que «les concitoyens attendent des réponses vers davantage de souveraineté et de protection de leurs valeurs».

La Confédération rappelle que les producteurs européens de maïs s’investissent dans les défis de la souveraineté alimentaire et énergétique. Elle insiste aussi sur le fait que la production de maïs stocke le carbone dans le sol et fournit des énergies propres comme les biocarburants et le biogaz. «Le maïs apporte des solutions que l’Union européenne ne peut ignorer.»

Ainsi déclare Daniel Peyraube, président de la CEPM: «Faisant fi des enseignements de la crise du Covid-19 qui ont remis en lumière la nécessité d’une alimentation abondante, locale, de qualité, et de la capacité de l’agriculture à répondre à l’urgence climatique, ce green deal a, aujourd’hui, tout d’un black deal. Nous disons oui à la poursuite de l’évolution de nos pratiques mais réellement aux services de nos concitoyens. Nous refusons de sacrifier notre maïsiculture au profit d’importations aux modes de production bannis de nos territoires. L’UE ne doit pas s’entêter sur le chemin de la décroissance mais redonner à l’agriculture européenne la capacité d’exploiter son potentiel. Les maïsiculteurs européens y sont prêts.»

La CEPM se pose la question de savoir si la Commission a mesuré l’impact des chiffres annoncés (réduction de 50% de l’usage des produits phytosanitaires, de 20% des engrais et une augmentation de la surface en bio de 25%). La Confédération estime que ce projet conduira à d’énormes pertes de production et à des importations massives. Elle demande un changement de cap afin de «protéger l’agriculture européenne, déjà fragilisée par les distorsions de concurrence, et un accès à toutes les innovations qui permettent une production vertueuse».

Pour rappel, selon FranceAgriMer, pour la campagne 2019/2020, l’Union européenne a produit 70 millions de tonnes de maïs, pour ses besoins domestiques estimés à 85 millions de tonnes, elle a recours aux importations pour environ 20 millions de tonnes.

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