Les drones porteurs de solutions agronomiques

Au-delà de l'imagerie, le drone peut réaliser des actions de semis ou d'épandage dans les champs. Crédit photo: Drone Engineering

Concerné par l’arrêté d’épandage de 2015 interdisant le recours aux épandages aériens, le drone est également soumis aux contraintes réglementaires aéronautiques. Or, la technologie évolue très vite. Actuellement, les drones affichant un poids total en vol jusqu’à 25 kg – catégorie de drones standards aujourd’hui – ne rencontrent pas de grandes difficultés administrative et légale pour voler. En revanche, leur charge utile est limitée à 8/10 kg.

"Pour que le drone trouve sa place en agriculture, sa charge utile doit atteindre 30 à 40 kg, indique Henry Joffroy, délégué Sud-Ouest de la Fédération professionnelle des drones civils (FPDC). Ces drones existent déjà, mais chaque vol est soumis à la réalisation d’une analyse de risques dont le délai de réponse par l’administration varie entre un et trois mois. Nous travaillons avec la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) pour assouplir ce modèle et/ou en améliorer la réactivité." Le délégué Sud-Ouest est plutôt confiant sur l’issue de la démarche, car le drone est identifié comme un outil intéressant pour la pratique de l’agriculture de précision.

Nouvelle envolée des drones au-dessus des champs

"Le drone ne se substituera jamais aux matériels existants sur les exploitations agricoles, précise Henry Joffroy. Il les suppléera pour des applications ou des problématiques très précises." Il donne d’ailleurs l’exemple de l’imagerie pour les parcelles agricoles. "En cas de couverture nuageuse, le drone vient combler les lacunes du satellite. Ou pour des images de haute précision, le drone affiche une résolution de l’ordre du centimètre, alors que le satellite est plus proche du mètre. Pour des applications de comptage par exemple, le drone trouve donc tout son sens."

Pour des applications d’épandage, les drones "gros porteurs" peuvent trouver leur intérêt pour de la pulvérisation – uniquement pour des produits non soumis à AMM pour l’instant –, pour l’épandage centrifuge – de couverts végétaux, de fertilisants, voire de cultures – ou des largages spécifiques comme les trichogrammes ou des diffuseurs à hormones dans des vergers. Henry Joffroy prévient toutefois: "L’intérêt du recours au drone ne sera pas économique… Au mieux, ce sera le même coût de revient que les interventions classiques réalisées jusqu’alors. C’est d’ailleurs l’objectif de la profession pour que le drone soit accepté dans le milieu agricole."

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