Les deux pieds dans la crise

Alors que la planète va vivre à l’heure brésilienne pendant 2 semaines grâce aux Jeux Olympiques de Rio, le pays fait face à une crise majeure.

Brésil : les deux pieds dans la crise. © Delphotostock/Fotolia

Le Brésil appartient au groupe des BRICs, autrement dit Brésil, Russie, Inde et Chine, des pays émergents considérés comme les locomotives de l’économie mondiale. Mais trois d’entre eux suscitent l’inquiétude. La Chine en premier lieu, frappée par un ralentissement économique majeur, même si son taux de croissance à près de 7% peut faire pâlir d’envie les économies occidentales !  La Russie quant à elle subit la double peine, la forte baisse des prix des matières premières, notamment le pétrole, et les sanctions occidentales depuis 2014 suite au conflit avec l’Ukraine. Enfin le Brésil, qui en plus d’être touché par une crise économique majeure, est plongé dans une crise politique sans précédent.

Le Brésil, c’est le 9e pays mondial au rang du PIB, 5e pays en termes de superficie, le 4e exportateur agricole mondial, il compte 203 millions d’habitants dont 50% qui appartiennent à la classe moyenne, ce qui lui confère un marché intérieur conséquent. Mais, toujours en termes de chiffres, les économistes prévoient un recul du PIB de 4,5%, une inflation de 9%. Le Brésil est touché de plein fouet par la récession chinoise, son premier partenaire économique et par la chute des cours des matières premières (énergétiques et agricoles). Toutefois pour Jean-Yves Carfantan, spécialiste du Brésil et des matières agricoles interviewé par Rfi dans l’émission Eco d’ici éco d’ailleurs diffusée le 11 juin dernier « L’agriculture commerciale à vocation exportatrice (maïs et soja) est assez peu impactée par la crise. La dévaluation du real a permis de booster les exportations tout en assurant un niveau de revenu des producteurs satisfaisant. En revanche cette agriculture pourrait à l’avenir souffrir de l’affaiblissement des investissements publics notamment dans les infrastructures routières, portuaires, etc. ».

Sur le front politique, le président par intérim Michel Temer est déjà très fortement contesté. Il est attendu, de son mandat d’intérimaire, qu’il prenne une voie plus libérale que celle de Dilma Rousseff, à savoir limiter voire supprimer l’interventionnisme pour des politiques plus favorables aux marchés.

Demain soir, ce que le monde retiendra d’abord en regardant la cérémonie d’ouverture au stade mythique du Maracana, c’est l’absence de Lula da Silva, ancien président du Brésil entre 2003 à 2011, impliqué aujourd’hui dans les scandales de corruption. En 2009, il avait ému le monde entier en pleurant à l’annonce du choix de Rio pour les JO 2016. Cette absence, en plus de celle de Dilma Rousseff, est une étape de plus dans la crise que traverse le pays

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