Les Anglais se préparent au pire et font des stocks de nourriture

Le grand flou persiste autour du Brexit, sans savoir exactement quand les Britanniques sortiront officiellement de l’Union européenne. Alors que le président de la Chambre des communes a indiqué, le 18 mars, qu’un nouveau vote, sur un texte déjà refusé deux fois, était impossible. La date de sortie théorique est fixée au 29 mars, dans dix jours. Et on ne sait pour l’heure pas encore ce qu’il va advenir.

Alors les Britanniques se préparent au pire et commencent à faire des stockages massifs de nourriture, craignant une pénurie et un disfonctionnement des chaînes d’approvisionnement dans le cas d’une sortie sans accord. Cette crainte semble être justifiée puisque le Gouvernement a même nommé à l’automne dernier un ministre chargé des approvisionnements en nourriture, une première depuis l’après-guerre. « Des litres de jus de fruits, de la farine, des sources de protéines végétales comme le pois chiche, les lentilles mais encore des fruits secs, on fait des réserves pour au moins quatre mois », confie cette famille britannique dans un reportage diffusé sur Arte. « Le Gouvernement a indiqué qu’en cas de sortie sans accord, il y aurait des blocages à la frontière et notamment à Douvres », poursuit la mère de famille.

Il faut dire que l’Angleterre importe 40% de ses denrées alimentaires. Toutes les filières sont à peu près concernées, puisque selon Slate, le plus important marchand de vin, aurait stocké l’équivalent de 6 à 9 millions d’euros de vin. (Le Royaume-Uni importe 99% de ce qu’il consomme). L’industrie pharmaceutique serait elle aussi concernée, tout comme le secteur de l’énergie.

Certains ont trouvé d’autres solutions, ils se sont mis au jardinage, pour pouvoir disposer de fruits et légumes frais. Donc après la Brexit Box (un kit de survie a 30 jours de Brexit) on voit fleurir sur les réseaux sociaux tout un tas d’initiatives, comme ce kit de survie pour faire pousser ses légumes. De là à imaginer que les Anglais se mettent à faire de la bonne cuisine…

L’autre enjeu est bien évidemment la frontière nord irlandaise pour tous les agriculteurs frontaliers. L’économie de l’Irlande du nord dépend beaucoup de son agriculture. Depuis que la paix règne grâce aux accords du Vendredi Saint, les agriculteurs frontaliers commercent et cultivent de part et d’autre de la frontière. Outre la crainte d’un retour des tensions entre Unionistes et Républicains, cette question de la frontière constitue une incertitude totale pour les agriculteurs. Et à l’époque du referendum, il y a bientôt trois ans, cette question n’avait jamais été abordée par les Brexiteurs.

 

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