Le commissariat au Plan ressuscité, une chance pour l’agriculture ?

 

Le commissariat au Plan ressuscité, une chance pour l’agriculture ? © Pict rider/Adobe Stock

Sauf surprise, à l’occasion du prochain conseil des ministres, ce jeudi 3 septembre, François Bayrou devrait être nommé haut-commissaire au Plan par le président de la République.

Pour le Premier ministre Jean Castex ce commissariat au Plan « est censé rééclairer l’action publique d’une vision long terme ». Cette fonction n’est pas nouvelle. Créée en 1946 par le Général de Gaulle sous l’impulsion de Jean Monnet, elle a disparu en 2006. Et en 1946, après la Seconde Guerre mondiale, l’agriculture était une composante essentielle dans les axes développés par le commissariat au Plan. En effet les objectifs de ce premier plan étaient les suivantes (sources : France Stratégie):

  • assurer un relèvement rapide du niveau de vie de la population, et notamment de son alimentation ;
  • moderniser et équiper les activités de base (houillères, électricité, sidérurgie, ciment, machinisme agricole et transports) ;
  • moderniser l'agriculture ;
  • affecter à la reconstruction le maximum de moyens, en tenant compte des besoins des activités de base et en modernisant l'industrie des matériaux de construction et celle du bâtiment et des travaux publics ;
  • moderniser et développer les industries d'exportation pour assurer en 1950 l'équilibre de la balance des comptes.

Sur le papier, ce commissariat au Plan a pour mission de donner une vision à long terme de l’action publique en définissant les priorités stratégiques pour le pays. Il doit permettre d’accélérer la relance d’après crise sanitaire.

Dans le même temps, la ministre de la Fonction publique annonce le déploiement de sous-préfets partout en France, chargés de traduire sur le terrain ce plan de relance.

L’agriculture devrait, comme annoncé, faire partie intégrante de ce plan de relance. Souhaitons que le commissariat au Plan donne enfin une boussole à l’agriculture, c’est évidemment ce dont elle a le plus besoin aujourd’hui. Certes les années ont passé depuis 1946, mais l’agriculture française et européenne a aujourd’hui besoin d’un cap sur le long terme. Mais pour que ce cap soit efficace, le commissariat au Plan devra, à tout prix, avoir le rôle d’éclaireur plutôt que celui de décideur. Car une omniprésence de la puissance publique pourrait aussi être contre-productive. Ce sera un subtil équilibre à trouver.   

 

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