Le carbone doit rémunérer davantage que le financement de la transition

La rémunération des efforts des agriculteurs pour stocker du carbone et en émettre moins doit aller au-delà de la simple compensation du coût des nouvelles pratiques. Crédit: BillionPhotos.com /Adobe Stock

"Le thème du carbone est trop important pour être abordé seul, déclare Simon Maechling, responsable innovations au sein de Bayer, dans un communiqué de Carbone Farmers faisant suite à une table ronde organisée en partenariat avec Rize et Bayer le 22 novembre 2022. Il faut s'éloigner de l'idée que les acteurs d'un même secteur sont concurrents et construire des partenariats pour relever le défi du carbone. Le concept de coopétition est celui que nous devons adopter afin d'apporter des solutions d'accompagnement et de mise en réseaux des agriculteurs, ainsi que pour l’efficience des filières."

La mise en place de nouvelles pratiques a un coût pour les agriculteurs, que ce soit en investissement et en coûts opérationnels. "Mais c’est bien le cumul de plusieurs leviers qui permettra à la terre de stocker plus de carbone, précise Jean Marc Levy, cofondateur de Carbone Farmers. On parle de coûts que l’on évalue entre 60 à 70 euros par tonne équivalent CO2 séquestrée ou non émise. Le gros enjeu de la transition agricole aujourd’hui est de trouver les bons financements."

Les crédits carbone d’un côté, les primes filières de l’autre

Il existe 2 grandes voies de valorisation du carbone séquestré et non émis: la vente de certificats carbone dans le cadre du marché volontaire, les entreprises de tous secteurs peuvent ainsi soutenir des projets carbone locaux en achetant des certificats carbone, et la valorisation des pratiques bas carbone au travers de cahiers des charges, les acteurs des filières agricoles et agroalimentaires peuvent valoriser les cultures produites selon des pratiques bas carbone par des primes filières.

Mais, "ce n’est qu’en additionnant le fruit de la vente des crédits carbone et des primes filières que l’on pourra financer la transition, poursuit Jean-Marc Levy. Pour inciter plus fortement les agriculteurs, l’objectif peut-être d’aller au-delà du simple financement de leur transition et d’ajouter une rémunération additionnelle pour absorber la baisse éventuelle des rendements et le risque pris".

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