L'avenir de l'agriculture passe par le groupe

Selon Guy Vasseur, président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture, 50% des GIEE aujourd’hui constitués sont supportés par les chambres d’agriculture. Il soulignait d’ailleurs, en préambule d’une journée consacrée aux groupements de développement agricole (GDA) à Rethel :

Je suis intimement persuadé que le travail et la réflexion de groupe font avancer notre agriculture. D’ailleurs, les groupes reviennent en force ces dernières années dans le monde agricole. À l’image du GDA du Rethélois.

Adrien Lejeune, animateur du GDA du Rethélois, précisant l'intérêt de la mutualisation des essais avec d'autres structures. Photo : M. Lecourtier/Pixel image

Pris pour exemple lors de la journée du 28 juin dernier, le GDA du Rethélois a une histoire relativement jeune. Né il y a une quinzaine d’années, il compte aujourd’hui 85 agriculteurs adhérents qui représentent près de 10000 hectares de grandes cultures. Parmi eux, certains ont assisté et participé à la création du GDA. L’objectif était à l’origine de créer une structure autonome en matière de suivi. Aujourd’hui encore, il est considéré comme un groupe de conseil indépendant, même si les pratiques ont légèrement évolué au fil des années.

Des essais mutualisés

Situé dans les Ardennes, mais majoritairement en sol de craie, le GDA du Rethélois s’est très vite rapproché de la chambre d’agriculture de la Marne pour mutualiser les essais aux champs en sols crayeux. Il participe ainsi aux travaux des groupes techniques de la FDGEDA de la Marne et aux expérimentations de ce département. Le GDA participe également aux protocoles régionaux de Champagne-Ardenne. Adrien Lejeune, animateur du GDA du Rethélois, explique :

Compte tenu de la taille de notre structure, il nous est impossible de mettre en place un nombre important d’essais. Cette mutualisation nous permet d’avoir accès à des résultats consolidés, et donc plus fiables. Cela ne nous empêche pas pour autant de coller à la demande des adhérents du GDA. Cette année d’ailleurs, nous avons mis en œuvre nos premiers essais sur les oligo-éléments.

Répondre à la demande des adhérents est bien évidemment essentiel pour recueillir leur adhésion. Tout l’enjeu du GDA du Rethélois est de développer les connaissances répondant aux besoins des agriculteurs. En suivant les doléances du terrain, il y a moins de risques de faire fausse route. C’est d’ailleurs pour cette raison que les orientations du GDA sont en partie définies suite à deux questions que son président pose à son conseil d’administration. Benoît Logeart, président du GDA du Rethélois, les explicite :

Avant même d’engager la discussion sur les orientations du GDA, je pose deux questions à ses administrateurs. Que voulez-vous voir changer dans vos exploitations ? Que n’avez-vous pas réussi à mettre en place sur vos fermes cette dernière campagne ? C’est un très bon préambule pour identifier les actions à mener dans le futur. Mais il ne s’agit pas de faire de l’innovation pour faire de l’innovation. Nos actions répondent nécessairement à une problématique du terrain.

L’animation, clé de voûte du groupe

Au-delà des orientations et des essais, Benoît Logeart, insiste sur le besoin d’animation :

Pour qu’un groupe produise des connaissances, il y a l’impérieuse nécessité qu’il soit animé. L’animation permet de faire vivre le groupe.

L’arrivée d’Adrien Lejeune au poste d’animateur il y a huit ans, et surtout le fait qu’il soit resté, a notamment permis d’asseoir le GDA du Rethélois et de créer une réelle dynamique, selon son président :

Une dynamique qui s’est déployée au-delà des aspects techniques et qui permet aujourd’hui de laisser à l’agriculteur le choix de ses solutions. Le slogan du GDA, “la sérénité dans mes choix”, en est l’illustration.

Cette dynamique s’illustre aussi au travers des deux groupes thématiques qui ont été créés au sein du GDA : un premier sur l’agriculture innovante, qui compte une quinzaine de membres, et un second sur la commercialisation des céréales, dénombrant 24 membres, soit un tiers de l’effectif total. Comme toutes les activités menées au sein du GDA, l’intérêt de ces deux groupes est d’échanger sur les pratiques des différentes exploitations de manière totalement transparente. Autant sur les pratiques culturales que sur les pratiques de commercialisation, chaque adhérent a accès aux résultats des autres de manière nominative. C’est la condition d’appartenance au groupe, selon Benoît Logeart. C’est aussi ce qui fait son succès et qui permet à chacun des adhérents du GDA de pouvoir améliorer les pratiques sur son exploitation.

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