Après la présentation du bilan scientifique mené par l’Université de Reims Champagne-Ardenne (Urca) portant sur l’approche territoriale de la biodiversité et les projets menés par l’association Symbiose, Hervé Lapie, président de Symbiose, concluait: "Notre force est de rassembler beaucoup d’acteurs sur notre territoire, de travailler avec les lycées agricoles pour former nos futurs agriculteurs et agronomes. L’une de nos faiblesses est la difficulté de démultiplier nos projets sur tout le territoire. Il faut qu’on y travaille. Je retiendrais aussi la notion d’agroécologie douce, car l’agriculture, c’est le monde du vivant. Les transitions prennent du temps. Quant à la notion de paysage, les agriculteurs y sont sensibles. C’est plus agréable et facile de travailler dans un paysage vivant."
En multipliant les aménagements concrets sur le territoire depuis sa création en 2012, l’association contribue à constituer un cadre méthodologique et une "boîte à outils" en faveur d’une meilleure interrelation des enjeux agricoles, de biodiversité et paysagers (haie, buisson, bande tampon, gestion différenciée des parcelles de luzerne et des bords de chemins, jachère mellifère, etc.).
Une agroécologie douce et forte à la fois
Suite à la première phase des travaux du partenariat Urca-Symbiose consistant à dresser les forces et les faiblesses de l’action de l’association, l’Urca propose quelques recommandations: l’objectif de ces recommandations est de passer d’une agroécologie faible à forte. La perspective d’une transition agroécologique forte nécessite l’implication et la mobilisation active de l’ensemble des parties prenantes du système agroalimentaire.
L’association Symbiose occupe une position stratégique pour y contribuer en tant qu’acteur relais, peut-on comprendre dans un communiqué de presse. Une agroécologie forte se caractériserait, sur le territoire de Symbiose, par:
- une approche systémique et territorialisée par le recours aux projets de paysage agroécologique;
- la conception d’infrastructures paysagères comme outils de reconception des systèmes agraires (haies productives, réduction des intrants par les auxiliaires de cultures, etc.);
- investir les espaces d’interface ville-campagne comme lieux stratégiques pour la transformation des métabolismes agri-urbains.