La troisième révolution agricole « en marche »

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Dans le cadre du grand plan d’investissements « France 2030 » annoncé mi-octobre par Emmanuel Macron, pas moins de 2 milliards d’euros devraient être consacrés à l’agriculture, et plus précisément au numérique, à la robotique et à la génétique. "Parce qu’il n’y a pas de pays fort, sans agriculture forte", rappelle le ministre préposé à l’Agriculture, Julien Denormandie, dans une tribune publiée dans le quotidien "La tribune".

Et si enfin, on avait une vision? C’est ce que laisse entrevoir le ministre. Pour lui, voici venue la 3e révolution agricole. Les précédentes auront permis à l’agriculture d’atteindre ses objectifs, de produire en quantité suffisante. Puis, pour gommer les effets délétères de la révolution agrochimique, les agriculteurs ont embrassé l’agriculture raisonnée et l’agroécologie "mais trop souvent avec un compte de résultat négatif menaçant la pérennité de leur exploitation et en oubliant la mission nourricière. Par ailleurs, nous sommes confrontés à de nombreuses impasses techniques et, dans le même temps, les importations de produits alimentaires ont augmenté."

Aussi, sans se résoudre à la fatalité, il appelle de ses vœux à une 3e révolution agricole basée sur le vivant et la connaissance. Pour lui, les nouvelles technologies appliquées à l’agro-robotique, le biocontrôle, ou encore la sélection variétale permettront de lever ces impasses techniques et de créer, en même temps, de la valeur économique et environnementale. Les ambitions sont louables, mais la France, seule, dans un marché commun, aura du mal à les porter. Par ailleurs, une telle volonté pourrait porter ses fruits si, et seulement si, l’Europe se dote d’une politique commerciale cohérente et tout aussi ambitieuse quant à sa stratégie de Farm to Fork.

Une dimension que ne semble pas oublier non plus le ministre "Une politique commerciale doit être un instrument de politique publique", rappelait-il à l’occasion d’une conférence organisée par les chambres d’agriculture le 20 octobre 2021. La présidence de la France à la tête de l’UE, du 1er janvier au 1er juillet 2022, sera peut-être une chance à cet égard. Mais ne perdons pas de vue que les Français devront aussi passer par les urnes entre-temps. Donc pour l’heure, il s’agit de n'y voir que de belles promesses.

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