La logistique, l'élément clé de la performance

Crédit Sénalia. Grâce aux investissements réalisés sur les portiques de déchargement en 2015. La capacité de déchargement de Sénalia a été portée à  10 000 t/jour.

Le groupe Sénalia a tenu son assemblée générale le 8 janvier dernier au palais Brogniart, à la Bourse de Paris. À cette occasion, le président Thierry Dupont a résumé la campagne 2014-2015 par la formule suivante «le pire n'est jamais sûr». En effet, malgré une récolte 2014 très peu qualitative, le groupe a réalisé une campagne céréales à l'export record, à savoir 4,1 millions de tonnes de blé ont transité par les silos de Rouen (une hausse de 20%).

Que s'est-il donc passé sur la campagne 2014-2015 ?

« La qualité des blés de la récolte 2014 a modifié les flux, tant en marchandises qu’en destination. Les tonnages en blés fourragers et en orges ont fortement progressé. De plus, la baisse de l’euro et celle du coût du fret ont permis aussi de prendre des parts de marchés sur des destinations plus éloignées et notamment l’Asie. En effet, la Chine a représenté 28% des volumes », a expliqué Gilles Kindelberger, le directeur général.

Ainsi, pour l'exercice 2014-2015, le chiffre d'affaires de Sénalia est en hausse de 8% à 38,7 millions d'euros. 

Inquiétudes pour la campagne en cours

Pour la campagne 2015-2016, Sénalia indique que les chargements sont en hausse par rapport à la campagne 2014, de 520000 tonnes, à 2,08 Mt au 31 décembre 2015. Mais une hausse qui est principalement due à l'orge (+ 318000 tonnes par rapport à décembre 2014).

Cependant la moisson record de 2015, 41 millions de tonnes, un stock de report de fin de campagne estimé à 5 millions de tonnes par FranceAgriMer et les niveaux de prix peu rémunérateurs inquiètent  Gilles Kindelberger. « Les agriculteurs font de la rétention faute de prix rémunérateurs. Si les ventes venaient à s’accélérer pour vider les silos en fin de campagne, il pourrait y avoir des difficultés logistiques à acheminer les volumes pour satisfaire les clients », a précisé le directeur général.

« Structurer l’organisation logistique »

Ainsi, « dans un contexte d’instabilité de marchés, la performance de la chaîne logistique doit être un vrai support », a précisé le président Thierry Dupont. Au cours de la campagne 2014-2015 Sénalia a mis en place des navettes trains et péniches afin d’optimiser l’approche des produits depuis les OS. Pour Alain Charvillat, directeur céréales export chez Sénalia, « ces navettes permettent de répartir davantage les flux, de massifier les tonnages et d’apporter de la régularité ».

Un système qui permet de diminuer les coûts à l’exécution. Autre argument de taille, ce type de navettes par voies ferroviaire et fluviale permet de réduire la facture énergétique. Une vraie satisfaction pour Sénalia qui indique par ailleurs qu'en 5 ans la part des modes d’approche par voies ferroviaire et fluviale est passée de 22% à 45%. Aussi Gilles Kindelberger insiste : « La profession est vertueuse, l’agriculture n’est pas le polluant de la planète, notre filière est citoyenne, il faut poursuivre dans cette voie, les pouvoirs publics doivent nous soutenir ».

 

Actualités

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15