La FNSEA demande qu’un bouclier tarifaire s’applique aux exploitations agricoles, à l’instar des PME. En effet, le cadre européen autorise actuellement les États membres à aider les PME pour qu’elles surmontent l’inflation. Le premier syndicat agricole français précise que cette crise énergétique serait de nature à créer une nouvelle crise aux conséquences incontrôlables pour la sécurité alimentaire.
Il estime que de nombreuses productions ne peuvent pas subir de coupures d’électricité ou de gaz, bâtiments d’élevage, cultures sous serres, réfrigération pour la conservation des fruits et légumes ou encore méthaniseurs. D’après la FNSEA, les agriculteurs concernés sont démunis face aux nouveaux contrats et tarifs parfois multipliés par 10.
Dans le cas précis des méthaniseurs, il faut savoir que les unités de production pouvaient acheter leur énergie par le mécanisme de l’Arenh (Accès régulé à l’énergie nucléaire historique) auprès d’EDF à un prix fixe de 49€/MWh. Le volume disponible par ce mécanisme est fixé à 100 terrawatt par heure. Mais dans le contexte actuel, les demandes s’envolent. La Commission de régulation de l’énergie applique alors un écrêtement. Autrement dit, les demandeurs n’auront pas accès à la totalité de leurs besoins au prix de 49€/MWh, ils vont devoir se fournir sur le marché libre de l’énergie, ce qui conduit à faire exploser la facture, puisque le MWh est actuellement autour des 200 euros.
Pour la FNSEA, le secteur agricole doit faire partie des secteurs prioritaires, à la fois pour l’alimentation et pour la production de gaz et d’électricité renouvelables.
