Début février, deux parlementaires démocrates ont relancé le Green New Deal qui consiste à modifier en profondeur l’économie américaine pour parvenir d’ici à 2030 à une empreinte neutre en carbone. Ce plan s’inspire de l’initiative politique de Roosevelt en 1933 qui consistait à un vaste programme de réformes visant à sortir le pays de la grande dépression de 1929 et à redynamiser son économie. Ainsi le Green New deal projette la création d’emplois à travers l’expansion des énergies renouvelables, comme l’indique le Flash Agri de l’ambassade de France à Washington. Le projet de texte aborde aussi la question agricole à travers le financement de pratiques d’une agriculture durable et de l’utilisation des terres pour améliorer la santé des sols.
Ce plan est notamment porté par la très médiatique Alexandra Ocasio-Cortez, élue à la Chambre des représentants pour l’État de New York et par le sénateur démocrate du Massachusetts, Ed Markey. Si le texte a de fortes chances de passer à la Chambre des représentants (majorité démocrate), ce sera plus compliqué du côté du Sénat (majorité républicaine). C’est ce qu’a confirmé Mike Bloomberg, ancien maire de New York, dans une interview à CNBC tout en assurant qu’il fallait malgré tout travailler rapidement à atténuer les effets du changement climatique.
La sortie de Donald Trump des accords de Paris n’a pas fait renoncer tous les Américains à relever le défi du changement climatique. Alors que déjà 9 candidats sont déclarés du côté démocrate, à un an des primaires, nul doute que ce Green New Deal soit au cœur des enjeux de la prochaine présidentielle (élections en novembre 2020).