Depuis, le chef de l’État a mis un peu d’eau dans son vin, constatant que l’interdiction pure et simple et sans alternative serait un coup de poignard à la compétitivité de l’agriculture française. Le sujet est à nouveau sur le tapis en cette fin du mois de novembre, Emmanuel Macron réunit ce vendredi 27 novembre 2020 un conseil de défense écologique, au cours duquel de nouvelles propositions devraient être sur la table.
Mais la position du chef de l’État serait désormais de s’en remettre à l’Europe. Les ONG et les associations écologiques y voient un moyen pour Emmanuel Macron de se défausser. Le président se projette en effet sur la prochaine date butoir à laquelle l’UE devra se prononcer, dernier trimestre 2022.
Pourquoi cette décision ? D’abord, la France doit prendre la tête du conseil de l’Union européenne le 1er semestre 2022, Emmanuel Macron fait donc le pari qu’il pourrait emmener dans son sillage les pays jusqu’alors réticents (comme l’Allemagne) pour parvenir à une interdiction à l’échelle européenne. Auquel cas, le pari de l’Élysée serait le bon. Mais si l’Allemagne vote une nouvelle fois « non à l’interdiction », le oui de la France ne suffira pas… et Emmanuel Macron sera alors face à ses promesses.
Autre élément à mettre dans la balance, le fait que le premier semestre 2022 rime aussi avec élections présidentielles françaises, et en miroir des dernières élections européennes, certains commentateurs prévoient que le vote écologiste pèse lourd lors des présidentielles françaises de 2022.
