Gérer le risque pyrales et sésamies du maïs pour préserver son potentiel de rendement

Publi-rédactionnel

Dans le cortège des ravageurs du maïs, la pyrale et la sésamie peuvent entrainer des pertes moyennes de rendements pour la culture du maïs de l’ordre de 5 q/ha et jusqu’à 30 q/ha dans le cas de parcelles fortement infestées. Ces insectes foreurs provoquent à la fois des dégâts sur la tige et sur l’épi. Sur tiges, ils sont responsables de la perte de pieds et exposent la plante au risque de verse. Pour l’épi de maïs, ils impactent son alimentation avec pour conséquence une baisse du PMG et favorisent également le développement de mycotoxines impactant la qualité finale du grain.

En se référant à son réseau de 190 parcelles dédiées au suivi et à la notation des populations de pyrales et sésamies, l’entreprise FMC a observé qu’en 2021, le printemps frais et pluvieux avait perturbé le développement des foreurs en début de cycle et limité les attaques de 1ère génération. Cependant, les conditions estivales ont été plus favorables au développement de la 2ème génération sur épis en provoquant des pertes de rendements et entrainant des problématiques sanitaires liées aux mycotoxines selon les régions. Ce réseau parcellaire permet d’observer que l’aire de répartition des pyrales continue de progresser vers les régions plus septentrionales, Bretagne, Normandie, Hauts-de-France mais aussi en Alsace. Même constat pour la sésamie, historiquement présente au sud, elle est désormais de plus en plus présente sur le nord des Pays-de-la-Loire, en Bretagne et en Normandie.

La vigilance et l’observation des ravageurs restent de mise pour 2022

Même si le printemps pluvieux et frais 2021 a perturbé le développement des ravageurs en début de cycle, cela ne présage en rien de la pression 2022. Observation et vigilance sont les mots d’ordre. « En conditions favorables, une pyrale peut pondre jusqu’à 500 œufs et une sésamie entre 300 et 800 œufs », rappelle Patrick Bergougnoux chef produits insecticides pour la société FMC. Il faut avoir en tête que le pouvoir de multiplication de ces insectes est tel, que la présence de 0,1 larve par pied à l’automne peut facilement générer au printemps suivant, une pression de 0,6 à 1,5 larves par pied en fonction des conditions climatiques. Les travaux d’Arvalis ont montré qu’une seule larve par pied sans protection peut occasionner une perte de rendement de l’ordre de 7%. « Dans les parcelles non protégées de notre réseau d’essais, nous avons pu observer que 41% des pieds étaient touchés par la présence d’un foreur entrainant une perte moyenne de 5 q/ha », précise le spécialiste.

« Les sésamies hivernent dans les collets et peuvent endurer des températures allant jusqu’à -15°C, et les pyrales résistent à des températures de l’ordre de -25°C. En guise de mesures prophylactiques, un broyage fin des tiges et un dessouchage des collets permet d’augmenter la mortalité des ravageurs, avec un niveau d’efficacité de l’ordre de 90%. Le labour montre une certaine efficacité aussi, « de l’ordre de 50% d’après nos études sur le terrain », détaille Patrick Bergougnoux.  Malgré la mise en œuvre de mesures agronomiques défavorables, il est recommandé un suivi attentif de la dynamique des populations afin d’intervenir à la période optimale Stratégie de lutte contre la sésamie en culture de maïs 

Actualités

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15