La France, première productrice de semences en Europe et premier exportateur mondial, accueillait du 3 au 5 juin 2019 à Nice le congrès mondial des semenciers. Ce rendez-vous a réuni 1 700 professionnels internationaux, représentant 63 pays. À cette occasion l’UFS (Union française des semenciers) était évidemment au cœur de cette organisation en collaboration avec l’ISF (International Seed Federation). Une belle vitrine pour rappeler au monde entier le leadership historique de la France. "La semence française, c’est 3,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires, 15 000 emplois directs, 19 000 agriculteurs-multiplicateurs et un excédent du commerce extérieur de près de 1 milliard d'euros. Elle revêt donc une importance économique et stratégique de premier plan pour notre pays", rappelle Franck Berger, président de l’UFS et de poursuivre, la France est un leader historique du secteur, premier producteur européen et premier exportateur mondial de semences. Elle dispose de connaissances et d'un savoir-faire notoires, d’une coopération forte entre recherche publique et recherche privée d’une organisation forte en filière reconnue dans le monde entier." En guise d'illustration, Michael Keller, secrétaire général de l’ISF a rappelé que le premier catalogue des semences date de 1640 en France !
L’UFS fédère et représente 125 entreprises semencières implantées en France (95% des entreprises du secteur) ayant pour activités l’amélioration, la production et la commercialisation de variétés, de semences et de plants pour les secteurs de l’agriculture, des jardins et paysages. Franck Berger élu à la présidence depuis 2016 rappelle les missions de l’UFS auprès de ses adhérents : "L’UFS est encore une organisation jeune, puisqu’elle va fêter son dixième anniversaire à la fin de l’année. Elle a une grande représentativité, elle est au service des entreprises, tout d’abord en agissant pour l’évolution d’un cadre réglementaire qui permette d’entreprendre et d’innover en semences. Ensuite, en développant des analyses et des réflexions pertinentes grâce à l’expertise de nos équipes. Enfin, en valorisant la contribution des semenciers vis-à-vis de l’agriculture et de la société. Pour encore mieux répondre à ces missions, nous avons mené l’an dernier un chantier de réflexion qui a permis d’élaborer une feuille de route et de définir une nouvelle organisation pour notre équipe de 13 permanents. Deux pôles « métiers » (amélioration des plantes, production et marchés) ainsi que deux pôles supports (affaires publiques-communication et administratif-financier) sont désormais en place. L’autre enjeu qui me tient à cœur, c’est celui de développer la contribution de l’UFS au niveau international. La France occupe une place de choix dans le paysage semencier mondial et dispose d’une grande expertise dans de nombreux domaines. Celle-ci doit toujours plus être au service des plateformes régionales et internationales. C’est un vrai axe de travail qui participe au rayonnement de nos entreprises dans toutes les régions du globe."
Parmi les sujets de préoccupations de l’ensemble des acteurs représentés lors de ce congrès, celui des semences illégales. "Le sujet est marginal en France, indique Claude Tabel vice-Président de l’UFS, mais c’est un sujet très sérieux ailleurs, beaucoup d’espèces sont concernées et parfois cela peut concerner 30 à 40 % des marchés nationaux". Et Michael Keller de citer l’exemple du sud de l’Italie : "Les entreprises ne sont pas enregistrées, elles prétendent faire partie de notre organisation, elles falsifient des marques… c’est un vrai sujet car extrêmement pénalisant pour les agriculteurs."
Le prochain congrès mondial aura lieu en Afrique du Sud du 8 au 10 juin 2020. David Malan, le président du comité national organisateur a promis à l’ensemble des participants que serait célébré et partagé l’esprit Ubuntu, cher à Nelson Mandela qui pourrait se traduire par "Je suis ce que je suis grâce à ce que nous sommes tous". Le rendez-vous est pris.
