Échanges et partages autour de la fertilisation raisonnée

Devenues incontournables, les XIIes rencontres de la fertilisation raisonnée et de l'analyse auront lieu les 18 et 19 novembre prochains à Lyon. Organisés par le Comifer et le Gemas, ces deux jours ont pour ambition de faire un état de l’art de la fertilisation, mais ont aussi pour objectif de discuter, échanger et partager. Rencontres avec les deux présidents Christine Le Souder, présidente du Comifer et François Servain, président du Gemas.

Depuis 1993, le Comifer et le Gemas organisent les rencontres de la fertilisation raisonnée et de l’analyse, présentez-nous en quelques mots vos différentes structures ?

{{IMG:1}}François Servain :  Nous sommes à l’initiative des premières journées de l’analyse de terre à Blois en 1987 qui sont devenues en 1993 les premières rencontres de la fertilisation raisonnée et de l’analyse de terre en co-pilotage avec le Comifer. Sachant que le Comifer avait déjà eu de son côté 4 éditions de forum de la fertilisation raisonnée. Le Gemas (Groupement d’études méthodologiques pour l’analyse des sols) compte aujourd’hui 24 laboratoires, il a été créé en 1978 avec l’objectif d’améliorer la qualité et la fiabilité des résultats des analyses de terre grâce à la standardisation des protocoles analytiques et à l’organisation d’inter-comparaisons systématiques.

{{IMG:2}} Christine Le Souder : Le Comifer (Comité français d’étude et de développement de la fertilisation raisonnée) est une association créée en 1980. Il a pour mission de réunir et de développer les contacts entre tous ceux qui souhaitent échanger sur la fertilisation. Nous avons des groupes de travail thématiques qui se réunissent 2 à 3 fois par an. Trois collèges siègent au conseil d’administration, le premier collège regroupe les organismes publics administratifs et de la recherche et de l’enseignement (ministère de l’Agriculture, Inra…), dans le deuxième collège sont représentés les OPA, instituts techniques, chambres d’agriculture… et enfin le troisième regroupe les organismes économiques, coopératives, négoces et industriels. Nos missions sont de favoriser les débats et de produire des références consensuelles, de fournir des méthodes et des documents pour aider tous ceux qui interviennent dans le champ de la fertilisation.

Pour qui sont organisées ces journées et avec quel objectif ?

François Servain : Beaucoup de colloques s’adressent à un public de scientifiques, ces rencontres regroupent des participants d’origines très variées, tous les professionnels qui touchent de près ou de loin à la fertilisation. L’objectif in fine est de proposer des méthodes, outils transposables rapidement sur le terrain.

Christine Le Souder : Depuis 3 éditions, nous ne souhaitons pas viser un thème en particulier mais plutôt l’exhaustivité autour du sujet de la fertilisation en mettant en avant les nouveautés qu’elles soient d’ordre technique ou de la connaissance. Autre objectif, et pas des moindres, la facilitation des échanges et des partages. Au cœur de ces rencontres, le leitmotiv c’est aussi la convivialité et le temps laissé aux participants pour promouvoir les rencontres et les discussions.

 

Au fil des années, le rendez-vous Comifer/Gemas semble toujours rencontrer un grand succès? 

Christine Le Souder : Historiquement, ces rencontres étaient organisées à Blois (41), mais nous avons voulu les ouvrir géographiquement, mais quand bien même (cette année à Lyon) nous nous sommes excentrés d’une région plutôt à dominante grandes cultures, tout le monde a répondu présent. Nous avons reçu beaucoup de demandes de communication orale, demandes que nous ne pouvons toutes satisfaire sur 2 jours de rencontres. Certaines se font donc sous la forme de poster, et cette édition aura la particularité d’être très riche en posters.

François Servain : En effet, d’une part sur la qualité des interventions et des participants et d’autre part, nous avons de plus en plus de demandes de participation et/ou de communications en provenance des pays étrangers principalement francophones, Belgique, Suisse, Afrique du Nord, voire Canada et nos voisins européens aussi. Ce colloque est visible pour les francophones, nous attendons pour cette année entre 400 et 500 participants.

Cette année 2015 a été désignée comme année internationale des sols par l’ONU. Et dans quelques jours aura lieu à Paris la COP21. Quelle place pour la fertilisation dans ces grands enjeux ?

Christine Le Souder : Dans cette édition 2015, deux sessions seront consacrées à ces thèmes en particulier. En effet, les pratiques de fertilisation peuvent avoir un impact sur la qualité de l’air et du sol et nous avons un rôle à jouer pour répondre à ces défis. En premier lieu, nous avons à cœur, via l’expérimentation, de bien appréhender chacune des pratiques pour identifier les points critiques et les leviers techniques à mobiliser. Par ailleurs nous travaillons à trouver des solutions et des outils qui permettent d’ajuster au mieux la fertilisation afin de limiter les risques d’effets néfastes sur l’environnement.

François Servain : La fertilisation ajustée et raisonnée doit faire partie des réponses à apporter au défi climatique. Fertilisées au mieux, les productions agricoles peuvent contribuer au stockage de carbone dans les sols. Et qui dit fertilisation, dit aussi fertilisation organique. Qu’elle soit issue de l’élevage ou des résidus de culture, elle contribue aussi à stocker le carbone et à limiter les émissions de GES, on l’oublie trop souvent, mais c’est un levier important dans le sujet qui nous préoccupe. Une meilleure prise en compte de ces fournitures est nécessaire et l’analyse de la composition des intrants peut y concourir.

 

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