Deux tiers de la surface de la France enregistrent un déficit de pluie

Ce début d’année est plus chaud de l’ordre de +1 à +1,5°C en moyenne au-dessus des valeurs saisonnières sur le territoire français. Crédit : Weenat

Ce début d’année est plus chaud d'environ 1 °C en moyenne au-dessus des valeurs saisonnières, selon le premier baromètre agro-météo de Weenat qui vise à décrypter et mieux comprendre les impacts de la météo sur les cultures et les rendements agricoles. Dans les Hauts-de-France et de la Normandie à l’Alsace, cette valeur passe même au-dessus de la barre de + 1,5 °C.

Les experts agro-météo de Weenat Emmanuel Buisson, directeur recherche et innovation, et Maxime Zahedi, ingénieur agronome, rappellent le contexte de l’année : "Après un hiver marqué par des températures très douces pour la saison et des coups de chaud fin décembre, en février puis en mars, le mois d’avril vient contraster cette tendance hivernale. Un épisode de froid sur les premiers jours d’avril a une nouvelle fois été remarquable, avec notamment de fortes gelées observées localement dans le Sud-Ouest et le centre, et des records de températures basses. Et, depuis fin avril, des dizaines de départements du sud de la France connaissent  des épisodes de sécheresse précoce."

D’ailleurs, 69 % de la France en déficit hydrique selon Weenat ! "La région Provence-Alpes-Côte d’Azur, en tête, connaît une sécheresse agricole inhabituellement précoce, avec un assèchement des sols particulièrement marqué selon Météo France, entre 20 % et 30 % de déficit de la recharge hivernale sur cette région, peut-on lire dans un communiqué de Weenat. Le nord de la France n’est pas épargné non plus. Les fortes températures, combinées à un déficit de pluie de l’ordre de 20 %, engendrent déjà de premiers signes de sécheresse localement."

Des prévisions contrastées pour les semaines à venir

Pour l’instant, les prévisions saisonnières annoncent un été contrasté avec une instabilité anticyclonique risquant de provoquer des situations orageuses localisées. Mais "ces pluies, dites aussi convectives, sont moins efficaces pour la recharge en eau du sol et la captation par la végétation. L’eau ruisselle directement vers les cours d’eau sans s’infiltrer dans le sol", précise Emmanuel Buisson. D’autant que les mois de mai et juin s’annoncent chauds même si le risque de canicule n’est pas encore avancé. Le déficit hydrique risque donc de s’accentuer sur l’ensemble de la France.

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