Réglementation complexe, milieu fragile à préserver, regard de la société... La réalisation de retenues collinaires n’est pas de mise en œuvre aisée. Pour la profession agricole, le stockage de l’eau en hiver apparaît pourtant comme une solution qui pourrait sécuriser les productions agricoles dans un contexte de réchauffement climatique. Dans ses scénarios relatifs aux conséquences du changement climatique, l’Irstea rapporte en effet une augmentation possible des températures moyennes de l’air de l’ordre de 1,4°C à 3°C d’ici 2046-2065, et une tendance à la baisse des précipitations en été de 16 % à 23 %. Cette tendance serait assortie d’une diminution globale des débits moyens annuels et une accentuation des étiages.
Mais la création de retenues collinaires est soumise à des contraintes réglementaires qui rendent le processus complexe. Dans un contexte économique difficile, l’investissement financier que le stockage requiert nécessite aussi une bonne étude de rentabilité.
Outre ces aspects pratiques, d’autres points restent à éclaircir, comme les impacts cumulés causés par plusieurs retenues collinaires dans un bassin.
Enfin, le questionnement sociétal relatif à l’irrigation et à la création de retenues ne peut pas être occulté. De fait, la concertation entre tous les acteurs concernés apparaît comme une méthode intéressante pour désamorcer des tensions potentielles sur le terrain.
Chambre d’agriculture, distribution, Irstea, Agence de l’eau, agriculteur et sociologue interviennent pour éclaircir les différentes facettes de ce débat que vous retrouverez dans son intégralité dans le cadre de la dernière enquête du Cultivar du mois de février.
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