Des hauts, des bas… et des débats !

La situation économique des exploitations agricoles ne s'est pas améliorée en 2014.

Après trois années historiquement élevées, de 2010 à 2012 et une baisse marquée en 2013, la situation économique des exploitations agricoles ne s’améliore pas en 2014, d’après les chiffres présentés par la Commission des comptes de l’agriculture de la Nation. Le résultat courant avant impôts, par actif non salarié, diminuerait ainsi de 5% pour s’établir à 24400 euros en moyenne. Mais cette évolution masque de grandes disparités selon les orientations des exploitations.

Après une légère baisse en 2013, les récoltes de céréales ainsi que d’oléagineux et de protéagineux se redressent en 2014 mais ne permettraient pas de compenser la nette dépréciation des prix. Dans ces conditions, le résultat moyen des exploitations spécialisées en grandes cultures reculerait de 44% pour s’établir à 17500 euros par actif non salarié.

En élevage, les élevages spécialisés en bovins pour la viande verraient leur revenu reculer à 14500 euros, un niveau inférieur d’environ 21% par rapport à 2013, et ce en raison d’un recul des prix. Dans les exploitations porcines, compte tenu du recul des prix et de la valeur de la production, le revenu se replierait à 22100 euros par actif non salarié (-18%).

En arboriculture fruitière, la récolte des espèces à noyau (pêche, abricot) serait plus abondante en 2014 qu’en 2013 mais leurs prix ont enregistré une forte baisse. Le résultat moyen de l'ensemble des exploitations fruitières reculerait donc de 56%, à 13400 euros. Dans les exploitations maraîchères, les surfaces cultivées sont en léger recul et les prix sont également en baisse, entraînant une diminution de la production en valeur. Le résultat moyen des exploitations spécialisées en maraîchage et horticulture s’établirait à 21300 euros (-5,5%).

Du mieux pour le vin et le lait

Rares sont les filières qui tirent leur épingle du jeu en 2014. C’est le cas de la viticulture qui profite non seulement d’une récolte en forte hausse par rapport à celles exceptionnellement basses de 2012 et 2013 et des stocks réduits, mais aussi de prix bien orientés sur la campagne. Le résultat moyen des exploitations viticoles atteindrait les 46200 euros en 2014, soit une hausse de 27% par rapport à 2013.

Sous l’effet conjugué de la hausse de la production et des prix, le résultat pour les exploitations bovins lait augmenterait de 28% et s’établirait à 30100 euros. La situation s’améliorerait également dans les élevages ovins et caprins avec un résultat à 20000 euros (+23%) grâce à une légère hausse des prix et une revalorisation des subventions.

Une méthodologie qui fait débat

Si tous les syndicats s’alarment de la situation économique dégradée des exploitations, il est une autre question qui fait débat: celle de la réalité de ces chiffres puisque l’Insee a pour sa part annoncé que une hausse de 6% du revenu agricole (mesuré ici par le revenu net de la branche agricole par actif non salarié). Des chiffres dissonants sur lesquels s’interroge l’APCA: «On veut bien entendre les raisons méthodologiques à de tels écarts mais le monde agricole a besoin de statistiques solides dans le contexte d'instabilité et d'incertitude qui est devenu le sien. L'étrange épisode de la publication de deux estimations du revenu agricole contradictoires en 2014 doit amener la Statistique publique à s'interroger sur ses méthodes… »

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