Des extraits de betteraves pour soigner la septoriose du blé

Des extraits de betteraves pour soigner la septoriose du blé. © S. Seysen/Pixel image

L’acide pyroglutamique, cette molécule ne vous dit peut-être pas grand-chose, mais pour certains chercheurs, elle pourrait bien aider demain les agriculteurs à lutter contre la septoriose du blé. Ces travaux de recherche sont menés par l’ISA de Lille, l'HEI, les écoles d’Yncréa Hauts-de-France en partenariat avec l’Ulco (l'université littoral Côte d'Opale). 

Cette molécule est déjà utilisée en cosmétique, mais elle pourrait dans un avenir proche être à la base d’un produit de biocontrôle, espère le Dr Ali Siah, enseignant-chercheur à l’ISA. « Une molécule, biosourcée à partir de l’acide pyroglutamique, a la capacité de protéger le blé contre la septoriose, en stimulant les réactions de défense de la plante. La molécule ne s’attaque pas directement au champignon, mais active les mécanismes de résistance de la plante afin de contrer le champignon », indique Ali Siah. Les chercheurs passent par une étape de chimie verte pour obtenir des molécules filles optimisées pour l’efficacité. Les chercheurs souhaitent valoriser l’acide pyroglutamique présent dans la mélasse de betterave en vue de concevoir de nouveaux stimulateurs de défense des plantes.

Pour l’heure, les essais sont réalisés in vitro et sous serre sur des variétés « assez sensibles » de blé, Alixan, Rubisco et Dinosor (notes de résistance à la septoriose compris entre 4 et 5,5). Des applications de la molécule biosourcée à partir de mélasse sont réalisées au stade 4 feuilles du blé. Puis la septoriose est inoculée via une suspension de spores, 2 jours après l’application de la molécule. La dose inoculée correspond à un niveau de forte attaque au champ, explique le chercheur. Les résultats montrent que le niveau de protection se situe aux alentours de 63% et peut même atteindre les 70%. Pour calculer l’efficacité de la molécule, les chercheurs estiment la surface foliaire malade contenant les pycnides sur les plantes de blé traitées, en comparaison aux plantes témoins non traitées. Des essais grandeur nature seront réalisés l’année prochaine en partenariat avec Arvalis-Institut du végétal ou la chambre d’agriculture du Nord - Pas-de-Calais. Ils permettront d’affiner les doses et les positionnements. Ali Siah espère que d’ici une dizaine d’années cette solution de biocontrôle puisse être disponible.

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