Des caractères physiologiques uniques

Issu du croisement de deux variétés lignées, le blé hybride bénéficie d’un effet de synergie des génomes de ses deux parents : c’est l’effet hétérosis, ou vigueur hybride, qui se traduit par une physiologie différente.

La vigueur hybride se traduit naturellement par une biomasse accrue comparativement aux lignées parentales : le chevelu racinaire est plus développé, la biomasse foliaire est augmentée. Les observations montrent aussi que le feuillage reste souvent plus vert plus longtemps. En tendance, cet effet « stay green » est favorable à un transfert accru des réserves protéiques accumulées dans les feuilles vers les grains. Et effectivement, on mesure des PMG régulièrement plus élevés comparativement aux lignées. Bénéfice direct de cette caractéristique, le blé hybride a la capacité à compenser tardivement (jusqu’en fin de cycle) un accident climatique qui serait intervenu en amont.

Les équipes de Sélection de Saaten-Union Recherche œuvrent depuis plus de 20 ans à la création de variétés de blés hybrides sur la station d’Estrées Saint Denis dans l’Oise. Le choix des croisements réalisés repose sur une recherche de synergie et de complémentarité entre les génomes des lignées parentales. Les outils de marquage moléculaire facilitent ce travail en permettant une prédiction du résultat du croisement sur des critères d’intérêt.

La productivité est bien sûr un objectif clé. L’avantage rendement du blé hybride est mesuré par comparaison avec le rendement moyen des lignées parentales. Ce différentiel, l’effet hétérosis, se traduit sur le rendement grain, mais aussi sur le rendement paille avec des écarts qui atteignement +0,8 à 1 T/ha en moyenne.

Un bénéfice rendement 

Mais l’intérêt de l’hybridation ne se résume pas à cela. En effet, la tolérance aux stress des hybrides (due notamment à leur enracinement accru, et à leur capacité de compensation tardive) leur assure un rendement plus régulier au fil des ans, et une capacité à valoriser des contextes particulièrement exigeants tels que le « blé sur blé » ou les « petites terres ». 

La forte capacité de tallage des blés hybrides est également un trait qui mérite d’être valorisé dans un semis à plus faible densité. Outre son intérêt d’un point de vue logistique (le semoir nécessite un réapprovisionnement moins fréquent…), le semis à faible densité permet de limiter le cout du traitement de semences à l’hectare. La maitrise de la densité de semis est ainsi un point clé de l’itinéraire technique du blé hybride, ce qui a justifié la création d’une application pour guider l’agriculteur dans la détermination de son optimum.

Résistance fusariose

Les caractéristiques spécifiques du blé hybride se traduisent aussi dans le comportement vis-à-vis de maladies telles que la fusariose. Les blés hybrides se distinguent en effet régulièrement à l’inscription par leurs notations sur cette maladie, tandis que les valeurs de DON relevées sont souvent très faibles, avec en corollaire de très bonnes notes là aussi (6 en DON pour HYDROCK, 5,5 pour HYBIZA ou HYPODROM).

C’est le résultat de l’œil du sélectionneur. Mais c’est aussi le bénéfice d’avoir un double génome favorable, un épi davantage éloigné de l’inoculum au sol, ou des grains tous génétiquement différents (ce qui freine le développement des champignons). Il octroie plus de souplesse dans la gestion des interventions et plus de sécurité quant à la qualité du grain, et permet de spécialement recommander le blé hybride en blé de maïs.

 

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