Interrogé au micro de France Info sur l’utilisation des néonicotinoïdes, le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires a insisté sur le caractère exceptionnel de la dérogation accordée aux betteraviers pour l’année 2023.
« Quoi qu'il arrive, l'année 2023 sera la dernière ! » Répondant aux questions des journalistes sur le projet d'arrêté autorisant les betteraviers à avoir une nouvelle fois recours aux semences traitées aux néonicotinoïdes, Christophe Béchu est catégorique : « La loi de 2020 dit : en 2021, en 2022 et en 2023 au pire, ou au maximum, il pourra y avoir des dérogations uniquement pour cette betterave sucrière », avant d’insister sur le fait que, passée cette date, aucune nouvelle dérogation ne sera accordée.
Un programme national pour des solutions alternatives
Si la France a interdit l’utilisation sur les cultures de ce produit dangereux pour les pollinisateurs, Christophe Béchu nuance : « On a une catégorie qui pose des difficultés, c’est la betterave sucrière », rappelant néanmoins que l’usage de ce produit controversé a déjà diminué chez les betteraviers.
De ce fait, pour enterrer « pour de bon » les néonicotinoïdes, le Gouvernement a alloué une somme de 20 millions d’euros au développement d’un programme national de recherche afin de trouver des solutions alternatives : « Il faut que ce dernier usage, que ces derniers hectares qui sont concernés puissent eux aussi sortir des néonicotinoïdes, martèle Christophe Béchu. C’est un enjeu de cohérence, mais c’est aussi un enjeu de santé et de respect de l’environnement. »
Source : France Info : Nouvelle dérogation sur les néonicotinoïdes : "Quoi qu'il arrive", ce sera "la dernière", affirme Christophe Béchu (francetvinfo.fr)